L’actrice Eva Guehi a raconté son histoire avec le cinéma. Elle fait savoir que Dieu l’a mise en mission pour l’art.
L’actrice ivoirienne Eva Guehi a ouvert une fenêtre sincère sur son parcours artistique, un chemin qu’elle décrit non pas comme un choix personnel, mais comme une mission divine soigneusement tissée autour de sa vie.
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Dans un récit où chaque souvenir semble porter l’éclat d’un signe, l’actrice distingue « deux types d’artistes : celui qui est en mission et celui qui pratique par passion ». Elle affirme appartenir à la première catégorie. « Je n’ai pas choisi ce métier. C’est le métier lui-même qui m’a choisie », confie-t-elle, comme si l’art avait frappé à sa porte avant même qu’elle n’apprenne à s’y préparer.

Dès la classe de 5ᵉ, Eva Guehi se surprend à écrire des dialogues et des scénarios, sans savoir que ces pages deviendraient un jour l’antichambre de sa carrière. « Enfermée dans ma chambre, on me trouvait parfois en train de parler seule », dit-elle avec un sourire qui laisse deviner une vocation déjà en gestation.
Un jour, le gardien de son établissement, Ouédraogo, repère en elle une étincelle. Il lui propose d’intégrer le club de théâtre du Collège Saint-Joseph d’Abobo. « Comme s’il avait été envoyé lui aussi en mission pour me recruter », lance-t-elle. Elle y découvre un univers où tout lui semble naturel. « J’y étais comme un poisson dans l’eau », se souvient-elle.
Après l’obtention de son baccalauréat, ses parents l’orientent à l’unanimité vers l’INSAAC, une école qu’elle ne connaissait pas encore. Là, elle affine sa pratique, la structure et la professionnalise. « Dieu a tout dirigé et planifié pour moi », dit-elle.

Aujourd’hui, qu’elle joue ou qu’elle écrive, l’actrice revendique une dimension spirituelle omniprésente dans ses œuvres. Dans « Le retour d’Adam et Ève », elle revisite la genèse de l’humanité, tandis que « La toge de l’insensé » porte un message d’émancipation.
Pour Eva Guehi, chaque rôle, chaque scène, chaque mot posé est un acte de foi. Et l’art, un territoire où sa mission trouve toute sa raison d’être.
Karina Fofana
























