Figure marquante du football ivoirien des années 1960, Eustache Manglé occupe une place à part dans l’histoire du sport national. Attaquant talentueux, puis entraîneur respecté, il restera à jamais le premier buteur ivoirien de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
En 1965, lors de l’édition disputée en Tunisie, Manglé inscrit son nom en lettres d’or en réalisant un triplé face au Congo Léopoldville (actuelle RDC). Grâce à ses exploits, la Côte d’Ivoire décroche la troisième place du tournoi. Avec trois réalisations, il termine co-meilleur buteur de la compétition aux côtés des Ghanéens Osei Kofi et Ben Acheampong.
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Trois ans plus tard, il participe de nouveau à la CAN, cette fois en Éthiopie. Bien que moins utilisé que lors de l’édition précédente, il parvient tout de même à marquer face à l’Ouganda. Les Éléphants se hissent encore à la troisième place, confirmant leur statut d’équipe compétitive sur la scène africaine.
En club, Manglé porte fièrement les couleurs de l’ASEC Mimosas dans les années 1960, évoluant notamment aux côtés de la légende Laurent Pokou. Des décennies plus tard, il revient dans son club de cœur en tant qu’entraîneur. Sous sa direction, l’ASEC remporte consécutivement le championnat ivoirien en 1992 et 1993, perpétuant ainsi sa réputation de bâtisseur.
Pionnier et figure respectée, Eustache Manglé symbolise l’émergence du football ivoirien sur la scène continentale. Son nom reste intimement lié aux premières heures de gloire des Éléphants.
Source : Un texte de André Barras
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