C’est ce mardi 12 septembre 2023 que le procès s’est ouvert à Washington entre les États-Unis et Google. La justice américaine accuse l’entreprise d’avoir contourné les règles de la concurrence pour s’assurer une place de monopole sur les moteurs de recherches sur internet.
Le département de la Justice devrait détailler comment Google a versé des milliards de dollars chaque année à des fabricants d’appareils connectés, comme Apple, des opérateurs mobiles comme AT&T ou des concepteurs de navigateurs comme Mozilla pour s’assurer que son moteur de recherche soit privilégié. Selon Google, sa position dominante sur le marché est due au fait que son moteur de recherche est plus rapide et plus efficace que ceux de ses concurrents. Et qu’il est gratuit.
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« Notre succès est mérité », a affirmé Kent Walker, directeur juridique d’Alphabet, dans une déclaration officielle. « Les gens n’utilisent pas Google parce qu’ils n’ont pas le choix mais parce qu’ils le veulent. Il est facile de changer de moteur de recherche par défaut, on n’est plus à l’époque des modems et des CD-ROM », a-t-il ajouté.
Pendant dix semaines d’auditions d’une centaine de témoins dans un tribunal à Washington, l’entreprise californienne va tenter de persuader le juge fédéral Amit Mehta que les accusations du ministère de la justice sont infondées. Les avocats du géant des technologies veulent mettre en avant pendant le procès, le fait que les consommateurs sont libres de l’application Google de leur appareil mobile, ou d’opter pour un moteur de recherche alternatif, comme Bing de Microsoft, Yahoo ou DuckDuckGo. Ils vont soutenir que si ils ne le font pas, c’est parce qu’ils sont satisfaits des prestations de Google. Le juge Amit Metha devra déterminer si Google a violé les lois « antitrust » dans sa gestion des recherches et de la publicité liée au recherches. S’il juge Google coupable de pratiques anticoncurrentielles, le magistrat devra décider du meilleur moyen d’y mettre fin.
L’issue de ce procès pourrait avoir de lourdes conséquences pour l’ensemble des géants des technologies qui sont tous accusés à des degrés divers d’étouffer ou de racheter leurs concurrents plus petits.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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