Sa témérité est un conseil. Son existence est aussi un témoignage. Nonobstant les vicissitudes de la vie, son handicap à vie lié à la crise postélectorale ivoirienne, William Prégnon dit l’Enfant Béni ne s’avoue pas vaincu. Il utilise désormais la musique pour partager son expérience. Le vendredi 7 octobre 2022, l’artiste a été présenté à la presse par NKL compagny, son staff managérial.
L’Enfant Béni
« Mon histoire », c’est le titre du single à travers lequel, L’Enfant Béni, orphelin de guerre, chante l’hymne de l’espoir. « Pendant la crise postélectorale de 2011, je vivais dans la commune d’Abobo. Un obus est tombé dans notre cour. Tuant mon père et ma mère. Je suis sorti handicaper de cette explosion. Les éclats d’obus ont perforé mon ventre et brisé ma main droite », relate L’Enfant Béni.
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« Dans la rue, si tu n’as pas de boulot à faire pour subvenir à tes besoins, tu es obligé de voler et d’agresser les gens. Mais moi, je ne voulais pas faire cela. Bien de fois, des idées noires m’ont traversé l’esprit. Mais, je me reprenais parce que je viens de loin et je sais que la route est encore longue. Je sais que tôt ou tard, je vais arriver », témoigne-t-il.
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Cette musique qui tonne dans l’afrobeat aromatisé de Zouglou, souligne l’artiste, porte la griffe musicale de l’arrangeur Patché. Si l’Enfant béni dit avoir flirté dans son enfance avec le Wôyô, ancêtre du Zouglou, il reconnait avoir été fortement influencé par les artistes Khunta & Sisco. L’Enfant Béni entend faire de la musique un tremplin pour le conduire à son rêve : devenir un grand businessman. En ce moment, l’artiste L’Enfant Béni travaille en featuring avec Lunik, un artiste bien connu des mélomanes ivoiriens dont il dit être un fan.