Face à la multiplication des réactions publiques lors des annonces de décès sur les réseaux sociaux, l’actrice et entrepreneure ivoirienne Emma Lohoues de son vrai nom Yedmeli Lohoues Jésus Emmanuella, animatrice TV a tenu à partager un message de mise en garde et d’appel à la retenue. Dans une prise de position ferme, elle dénonce la banalisation progressive d’un sujet aussi grave que la mort et rappelle que le deuil reste une expérience profondément intime.
« Arrêtez de banaliser ce mystère qu’on appelle la mort sur les réseaux sociaux. Nous n’exprimons pas tous la douleur de la même manière », a-t-elle écrit, regrettant l’attitude de certains internautes qui se concentrent davantage sur les réactions des autres que sur le respect dû à la personne disparue.
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Selon elle, chaque disparition, qu’elle touche une personnalité publique ou un inconnu, demeure un moment douloureux. La mort, explique-t-elle, est souvent brutale et inattendue, laissant les proches dans une souffrance que nul ne peut mesurer. « Lorsqu’une personne disparaît, certains se précipitent sur les réseaux sociaux pour partager leurs condoléances, parfois de façon très directe. Pourtant, c’est une épreuve difficile, surtout pour ceux qui ont vraiment côtoyé la personne », rappelle-t-elle.

Emma Lohoues s’indigne également du comportement de ceux qui surveillent les publications des autres au lieu de se concentrer sur le recueillement. « Pourquoi passer son temps à vérifier qui a publié ou qui n’a pas publié ? Pourquoi vouloir forcer les gens à s’exprimer en public lorsqu’ils sont touchés par un deuil ? », interroge-t-elle.
Elle pointe du doigt une tendance récente : certains internautes allant jusqu’à se filmer en pleurs pour montrer leur tristesse. Une pratique qu’elle juge préoccupante, même si elle reconnaît que personne ne peut déterminer la sincérité ou non d’un tel geste. « La douleur ressentie après une perte est personnelle. Ce n’est pas un jeu et cela ne devrait pas devenir un challenge ou un spectacle sur les réseaux sociaux », insiste-t-elle.
Lucien Kouaho (stagiaire)

























