Le sélectionneur des Éléphants de Côte d’Ivoire, Emerse Faé, a récemment accordé une interview à Onze Mondial où il a mis en lumière l’importante croissance des entraîneurs locaux dans le futur succès des équipes africaines sur la scène internationale. «Les pays africains vont bouleverser le monde du football», a-t-il prédit.
Selon Faé, l’époque où les dirigeants africains privilégiaient systématiquement les entraîneurs européens est révolue. Il attribue ce changement à l’amélioration significative de la formation des entraîneurs locaux, désormais équivalente à celle dispensée en Europe. « Avant, ce qui était important pour les dirigeants africains, c’était de prendre des entraîneurs européens. Souvent, ils prenaient les Français, car il y a beaucoup de pays francophones. Ces dirigeants étaient donc rassurés », a-t-il expliqué.
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Faé a souligné que, bien que les entraîneurs étrangers aient pu avoir un avantage tactique auparavant, les formations universelles actuelles permettent désormais de préparer les entraîneurs africains de la même manière que leurs homologues européens. « Ces entraîneurs de l’extérieur avaient peut-être plus de notions tactiques. Mais depuis quelques années, vu que les formations sont universelles, on prépare les entraîneurs de la même manière en Afrique qu’en Europe. C’est pour ça que l’on fait plus confiance aux coachs africains », a-t-il ajouté.
Le sélectionneur ivoirien se montre optimiste quant à l’avenir du football africain, prédisant que les entraîneurs locaux mèneront les sélections nationales vers de grands succès internationaux. Il a cité l’exemple du parcours remarquable du Maroc lors de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. « Avec le temps, la tendance va s’accentuer. On ne change pas les choses du jour au lendemain. Ça vient petit à petit. Dans les années à venir, les pays africains, à l’image du Maroc en 2022, seront plus nombreux à faire de gros parcours dans les grandes compétitions. À partir de là, les entraîneurs africains seront regardés différemment », a-t-il conclu.
Emerse Faé voit en cette évolution un signe prometteur pour le football africain, anticipant un avenir où les talents locaux seront au premier plan des grandes compétitions internationales.
Lucien Kouaho (stagiaire)