Le tirage au sort du premier tour de la Coupe du monde 2026, organisé le 5 décembre 2025 à Washington, a réservé un menu relevé pour les neuf sélections africaines déjà qualifiées. Une dixième, la RD Congo, pourrait s’ajouter au tableau en mars prochain si elle s’impose en barrage face à la Jamaïque ou la Nouvelle-Calédonie. Ancien international ivoirien aux 96 sélections, Salomon Kalou a livré à Africafoot une analyse détaillée de ce tirage qu’il juge « exigeant mais porteur d’opportunités ».
Pour son retour en phase finale, la Côte d’Ivoire devra affronter l’Allemagne, l’Équateur et Curaçao, trois adversaires qu’elle n’a encore jamais rencontrés en Coupe du monde. Les Éléphants gardent toutefois un souvenir positif de leur dernier duel avec la Mannschaft : un nul 2–2 en amical en 2009, auquel Kalou avait participé. « Même si l’Allemagne semble moins forte ces dernières années, elle reste une grande nation et le favori du groupe, avec un mélange de joueurs expérimentés et de jeunes talents », affirme l’ancien attaquant. Concernant l’Équateur, il appelle à la prudence face à « une sélection technique, physique, capable de casser le jeu », tout en rappelant que Curaçao, malgré son statut de novice, « compte de nombreux joueurs formés aux Pays-Bas ». Pour Kalou, la Côte d’Ivoire a toutefois « toutes ses chances » et peut viser les huitièmes de finale.
A lire aussi : La FIF condamne les insultes racistes contre Nicolas Pépé et réaffirme son engagement pour un football sans discrimination
Le Sénégal, qui disputera sa quatrième phase finale, n’a pas été épargné. Les Lions de la Teranga retrouveront la France, qu’ils avaient battue lors du match d’ouverture du Mondial 2002, mais également la Norvège et un adversaire encore inconnu provenant des barrages intercontinentaux (Irak, Bolivie ou Suriname).
« Le Sénégal possède des joueurs de très haut niveau, Mané en tête, et peut espérer se qualifier malgré un groupe difficile », estime Kalou. Il pointe la France comme « l’une des meilleures équipes du monde » et considère la Norvège comme une formation « intéressante, joueuse mais manquant d’expérience des grands tournois ».
Demi-finaliste historique en 2022, le Maroc hérite d’un groupe composé du Brésil, de l’Écosse et d’Haïti. Un tirage à la fois relevé et jouable, selon l’ancien international ivoirien. « Le Maroc est l’une des meilleures équipes du moment. Les Lions de l’Atlas peuvent viser la qualification », affirme Kalou, qui voit le Brésil et le Maroc comme les favoris du groupe. Il note toutefois que la Seleção, « moins forte ces dernières années », pourrait retrouver un meilleur visage d’ici juin sous la houlette de Carlo Ancelotti, possiblement renforcée par le retour de Neymar.
Si certains tirages semblent équilibrés, d’autres s’annoncent plus compliqués pour des sélections comme l’Algérie, le Nigeria ou le Ghana, confrontées à des adversaires historiques ou en pleine ascension. Pour Salomon Kalou, ce tirage illustre surtout « l’exigence du niveau mondial », mais il rappelle que les nations africaines ont prouvé ces dernières années qu’elles pouvaient rivaliser avec les meilleures.
L’ancien Éléphant conclut en appelant à « une préparation minutieuse » afin de maximiser les chances du continent lors de ce Mondial organisé aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
Lucien Kouaho (stagiaire)
























