Côte d’Ivoire tourisme, depuis quelques années, s’est engagé à participer activement, avec le ministère de la Culture, à produire des recueils qui permettront à la jeune génération d’étudiants de s’imprégner du tourisme de mémoire.
Le 30 mars, date de célébration du 73e anniversaire de la marche des femmes de Grand-Bassam (1949/1950), était donc une belle occasion pour l’office du tourisme ivoirien de marquer cet engagement à travers sa participation active à l’évènement qui s’est déroulé dans l’enceinte du Musée des civilisations d’Abidjan Plateau.
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“Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un monde sans âme.” C’est par cette citation du célèbre journaliste Alain Foka de l’émission à succès « Archives d’Afrique ” diffusée sur Rfi que le directeur général de Côte d’Ivoire Tourisme, Malékah Mourad Condé, a justifié sa présence à la cérémonie. Engagé auprès de la fondation Massaran Camara Keïta et la Maison Global Services et Tourisme, dans le cadre du travail de mémoire et de l’offre nationale du Tourisme mémoriel, Côte d’Ivoire tourisme a participé à l’édition et à la promotion de l’ouvrage “La marche des dames glorieuse sur Bassam”.
Présent à la cérémonie de célébration, l’auteur de cet ouvrage, Nandouhard Akueson, enseignant, professeur de patrimoine culturel, a animé une conférence qui rend hommage aux 8 principaux leaders indépendantistes qui ont été détenus à la prison coloniale de Grand-Bassam, conséquence de la marche des femmes.
Bernard Binlin Dadié, Ekra Vangah Mathieu, Sery Koré, Camara Lamad, Da Costa Vieyra, Williams Aka Jacob, Coffi Paraiso Albert, Jean Baptiste Mockey ont été présentés dans toutes leurs dimensions sociale et intellectuelle. Des témoignages émouvants de descendants des prisonniers en l’occurrence de la famille Koré et Kamara, présents dans la salle, ont apporté la note d’émotion à la célébration qui a transporté les invités dans les années de l’administration coloniale.
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« Nous sommes loin d’imaginer que plus de quatre mille (4000) femmes ont marché pendant trois (3) jours, avec pour objectif de libérer leurs maris, frères, fils et amis en captivité dans la prison du colon français. L’action de ces femmes a libéré toute la Côte d’Ivoire d’un système rétrograde et dégradant du Noir », a conclu le conférencier-auteur.
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