Le monde sportif ivoirien est en deuil. Mary Konaté, surnommé « la locomotive de la boxe ivoirienne » ou encore « le taureau du Mandingue », est décédé le jeudi 14 août 2003.
Le monde sportif ivoirien garde encore la marque indélébile laissée par Mary Konaté, surnommé « la locomotive de la boxe ivoirienne » ou encore « le taureau du Mandingue », décédé le 14 août 2003. Vingt-deux ans après sa disparition, son souvenir demeure vivace dans la mémoire collective.
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Un destin forgé entre le Mali, la Côte d’Ivoire et la France
Né en 1951 à Mankana, près de Yélimané dans la région de Kayes (Mali), Mary Konaté s’expatrie très tôt vers la France, à l’instar de nombreux jeunes de sa contrée. Son parcours initiatique le conduit d’abord à Abidjan, alors surnommée « le petit Paris ».
Séduit par son talent, le Président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, passionné de boxe, lui offre des conditions favorables pour s’épanouir sur le sol ivoirien, allant jusqu’à faciliter sa naturalisation. Dès lors, Mary Konaté boxe sous le drapeau orange-blanc-vert et devient rapidement l’un des plus grands ambassadeurs du noble art en Côte d’Ivoire.
Le règne d’un champion
Entre 1984 et 1987, il domine la scène pugilistique ivoirienne et africaine grâce à un style agressif, une endurance hors du commun et une force de frappe redoutable. Ses combats épiques contre le Zimbabwéen Kilimandjaro restent encore aujourd’hui gravés dans les mémoires des passionnés.
Son premier revers survient le 6 avril 1984, face à l’Américain George Chaplin. Mais fidèle à sa réputation de battant, il se relève et enchaîne de nouvelles victoires, renforçant son aura de champion.
Une inspiration éternelle
Populaire et charismatique, Mary Konaté incarnait l’espoir d’une Côte d’Ivoire conquérante sur la scène internationale. Véritable moteur de la boxe ivoirienne, il a inspiré de nombreux jeunes à chausser les gants et à rêver d’une carrière professionnelle.
Sa disparition prématurée en 2003 a laissé un vide immense dans le milieu sportif. Mais vingt-deux ans plus tard, son nom demeure synonyme de fierté, de résilience et de combativité, rappelant à tous qu’il fut l’un des plus grands champions de son époque.
Source : page Facebook Houphouët-Boigny Félix
Karina Fofana