ID, artisan mécanicien et fervent partisan politique, a été interpellé par la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC) pour incitation à la haine et menace de mort sur les réseaux sociaux.
À l’approche des échéances électorales en Côte d’Ivoire, notre pays a plus que jamais besoin de paix, de responsabilité et de retenue dans les discours publics. Les réseaux sociaux, outils puissants d’expression et de mobilisation citoyenne, ne doivent en aucun cas devenir des armes numériques pour inciter à la haine ou menacer l’intégrité des personnes.
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Pourtant, dans un contexte aussi sensible, un individu a franchi la ligne rouge.
ID, artisan mécanicien et fervent partisan politique, s’emporte en visionnant une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, un cyberactiviste – qu’il perçoit comme opposé à sa sensibilité politique – profère des menaces de mort à l’encontre de son leader. En réaction, ID publie à son tour une vidéo dans laquelle il exhibe des armes blanches tout en tenant des propos d’une extrême gravité, appelant explicitement à la vengeance.
Ses mots lourds de sens et d’intention, captés et diffusés à grande échelle, ont très vite suscité l’émoi et l’indignation de nombreux internautes.
Alertée, la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), avec l’appui technique des autres centres techniques de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), a immédiatement ouvert une enquête.
Grâce à des investigations numériques rigoureuses, menées dans le strict respect des règles républicaines, ID a été identifié, localisé et interpellé.
Lors de son audition, il a reconnu avoir agi sous le coup de l’émotion, sans prendre la pleine mesure de la portée de ses propos. Mais la loi est claire : l’émotion ne saurait justifier des menaces de mort ou des appels à la haine.
ID a été déféré devant le Parquet pour incitation à la haine et menaces de mort, conformément aux articles 58, 59 et 66 de la loi n°2013-451 relative à la lutte contre la cybercriminalité, ainsi qu’aux articles 365, 366, 367 et 373 du Code pénal.
Ce fait appelle à la vigilance de tous.
En ligne comme dans la vie, les mots ont un poids, et la liberté d’expression s’arrête là où commencent la menace, la violence et la division.
L’ANSSI, dans l’exercice de sa mission de protection des systèmes d’information de l’État et des citoyens, reste fermement engagée dans une démarche citoyenne, professionnelle et impartiale. Elle agit dans le seul intérêt de la République, sans parti pris, avec un objectif clair : préserver la paix sociale et renforcer la sécurité numérique pour tous.
Citoyens, usagers du numérique, faites preuve de discernement. En période électorale comme en tout temps, gardons nos mots et nos actes au service de la paix, du vivre-ensemble et de la démocratie.
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction
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