Icône incontestée de la percussion africaine, Paco Séry est âgé de 68 ans. Parcours exceptionnel de ce batteur virtuose, considéré comme l’un des plus grands d’Afrique et du monde.
Né à Divo, en Côte d’Ivoire, Paco Séry découvre la musique dès son plus jeune âge. Il fait ses premiers pas dans le groupe Quibrim’Star à Dabou, avant de devenir le batteur attitré de la célèbre boîte de nuit « La Canne à Sucre ». Polyvalent, il travaille également au Club Méditerranée, partageant ses journées entre le ski nautique et les soirées musicales en tant que DJ-batteur.
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À l’âge de neuf ans, Paco Séry confie à son père son désir de devenir musicien. En guise de réponse, celui-ci lui assène une violente gifle. Blessé, Paco prend la décision de fuguer et commence sa carrière comme batteur dans les bals à Dabou, avant de s’établir à Abidjan.
Le tournant décisif de sa carrière survient en 1978, lorsque le musicien antillais Eddy Louis le repère à Abidjan et l’invite à rejoindre son groupe à Paris. Deux ans plus tard, Paco s’installe dans la capitale française, où il entame une carrière internationale fulgurante.
Son talent unique le mène à collaborer avec des artistes de renommée mondiale tels que Jacques Higelin, Claude Nougaro, Nina Simone, Marvin Gaye, et bien sûr Manu Dibango, figure majeure de la musique afro-jazz. Mais c’est en 1995 que sa carrière prend une nouvelle dimension avec Joe Zawinul, ancien membre de Weather Report. Il rejoint alors le Zawinul Syndicate et sillonne les scènes internationales pendant plus de dix ans.
En 2009, Paco Séry entre dans la légende en rejoignant le cercle restreint des artistes africains récompensés aux Grammy Awards, aux côtés de Youssou N’Dour, Angélique Kidjo, Toumani Diabaté, Ali Farka Touré et Cesária Évora. Il reçoit la prestigieuse distinction pour l’album live 75, en tant que membre du Zawinul Syndicate.
Aujourd’hui, à 68 ans, Paco Séry continue d’inspirer des générations de musiciens, affirmant l’excellence de la musique africaine sur la scène mondiale. Un maître du rythme, un monument vivant.
Source : Page Facebook Félix Houphouët-Boigny
Karina Fofana
