Katy Loba, de son vrai nom Gban Loba Ossadji Catherine, s’est éteinte dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 octobre 2025 à Yopougon. Figure marquante de la scène musicale ivoirienne des années 1980, elle laisse derrière elle un héritage artistique et spirituel profond.
Une passion née dès l’enfance
Selon une publication sur la page Facebook de , Katy Loba chantait depuis sa tendre enfance. En 1972, elle connaît un premier grand succès à la Radiodiffusion Télévision ivoirienne (RTI) grâce aux ballets du collège Voltaire qu’elle dirigeait. L’année suivante, à 19 ans, elle quitte la Côte d’Ivoire pour Paris avec le rêve de faire carrière dans la musique.
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Le succès d’un tube inoubliable
Selon Houphouët-Boigny Félix, en 1979, elle sort son premier single « Goé Guebi », une première expérience qui ne la propulse pas encore sur le devant de la scène. Mais c’est en 1983 que tout change avec sa seconde production, « Grand père sé di ké ». Ce titre phare raconte l’histoire de son groupe ethnique M’Batto, originaire de M’Batto-Bouaké, à 10 km de Bingerville. L’année suivante, explique Houphouët-Boigny Félix, accompagnée du danseur de funk Deless Debauchant, elle marque durablement les esprits du public ivoirien.
Une renaissance spirituelle
En 1985, un tournant décisif s’opère dans sa vie. Après un accident de la circulation, elle retrouve miraculeusement l’usage de sa colonne vertébrale et se tourne vers la foi chrétienne. Sa rencontre avec Dieu à travers la Bible bouleverse sa trajectoire personnelle et artistique.
Le retour au pays natal
En 1987, Katy Loba quitte la France pour revenir en Côte d’Ivoire. Elle s’installe à Bingerville avec son époux, un ingénieur informaticien, et leurs cinq enfants. L’artiste mène alors une vie paisible, partagée entre l’agriculture notamment la culture du manioc et le chant pour louer Dieu.
Une légende à jamais gravée dans les mémoires
Icône de toute une génération, Katy Loba aura marqué la musique ivoirienne par sa voix, ses textes enracinés dans la culture M’Batto et son témoignage de foi. Sa disparition laisse un vide immense dans le cœur de ses proches, de ses fans et du monde artistique ivoirien.
Source : page Facebook Houphouët-Boigny Félix
Karina Fofana
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