Il y a un demi-siècle, les téléspectateurs de la Radiodiffusion Télévision ivoirienne (RTI) étaient témoins d’une révélation musicale hors du commun. Un jeune garçon de 12 ans, Marcelin Yacé, faisait sensation en jouant de la flûte avec une virtuosité digne des plus grands, rappelant à beaucoup le talent du célèbre Bocana Maiga de l’orchestre « Maravillas du Mali ».
Tout commence à la Cité des Arts, où Marcelin habite avec sa famille. Dès l’âge de 10 ans, il forme un duo complice avec son père, Cyrille Yacé, saxophoniste et guitariste accompli. À la recherche d’un partenaire pour ses improvisations, ce dernier découvre un jour son fils, flûte à la main, en train de reproduire avec une étonnante justesse des airs de musique. Impressionné, il décide de l’inscrire à l’Institut National des Arts (INA) pour des cours de solfège. Sous la rigueur de cet apprentissage, le jeune prodige affine sa technique et développe un style qui marquera durablement la scène musicale ivoirienne.
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Dix ans plus tard, Marcelin Yacé fonde le mythique groupe Woya, qui enflamme alors les stades et les cœurs en Afrique de l’Ouest. Devenu un arrangeur respecté pour sa « touche magique » et reconnu comme un « faiseur de hits », il impose son empreinte sur la musique contemporaine jusqu’à sa disparition en septembre 2002.
Aujourd’hui encore, le souvenir de Marcelin Yacé demeure vivant, incarnant l’exemple éclatant d’une passion transmise, cultivée et sublimée jusqu’à l’excellence.
Notons que Marcellin Yacé, décédé le 19 septembre 2002 était un producteur, musicien et arrangeur ivoirien, né à Treichville, un des quartiers populaires d’Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire à cette époque.
Source : Page Facebook Houphouët-Boigny Félix
Karina Fofana