B.J a vécu une mésaventure qui illustre une fois de plus les dérives des réseaux sociaux. Alertée par sa meilleure amie, elle découvre un matin une vidéo d’elle publiée à son insu, accompagnée de propos diffamatoires l’accusant d’être un homme.
Sous le choc, la jeune femme a immédiatement saisi la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), organe technique de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI). Les enquêteurs, après vérification, sont parvenus à identifier et interpeller l’auteur présumé des faits, K.E.H.
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Lors de son audition, ce dernier a reconnu avoir diffusé la vidéo et tenu les propos incriminés. Il a présenté ses excuses à la victime, affirmant qu’il n’avait pas l’intention de lui nuire. Cependant, les investigations ont mis en lumière un passé plus sombre : K.E.H était également impliqué dans d’autres activités cybercriminelles, notamment une escroquerie ayant conduit à l’extorsion de la somme d’un million de FCFA auprès de plusieurs victimes.
À l’issue de la procédure, K.E.H a été conduit devant le parquet. Il est poursuivi pour diffamation, atteinte à l’honneur et à l’image, en vertu des articles 60 et 62 de la loi n°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité, ainsi que l’article 471 du code pénal.
Cette affaire rappelle l’importance de la vigilance sur les réseaux sociaux et le rôle déterminant de la PLCC dans la lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire.
Karina Fofana