Selon une publication sur la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), ZDJ a été interpellée suite à des propos injurieux, désobligeants et diffamatoires à l’encontre de l’artiste GJP et son compagnon sur le réseau social TikTok.
Dans l’industrie du showbiz, les fanbases jouent un rôle essentiel dans la notoriété et la réussite des célébrités. Ces communautés de passionnés apportent un soutien indéfectible à leur artiste, contribuant ainsi à élargir leur audience et à propulser leur carrière au sommet. Cependant, cette dévotion peut parfois déborder : certains n’hésitent pas à s’en prendre violemment, sur les réseaux sociaux à ceux qui expriment un avis contraire ou qu’ils considèrent comme des rivaux de leur idole. Ces comportements excessifs prennent une ampleur inédite amplifiées par la viralité des plateformes numériques. Par méconnaissance, ils se transforment en harceleurs et commettent des infractions dans le cyberespace. Pour mieux comprendre les conséquences de ces dérives, nous vous proposons de découvrir l’histoire suivante.
A lire aussi : La famille du jeune arrêté pour injures à Didi B : « Nous te demandons pardon »
GP est une artiste talentueuse, passionnée et profondément investie dans son art. Comme de nombreux créateurs aujourd’hui, elle utilise les réseaux sociaux pour partager son travail, interagir avec son public et construire son univers. Ces plateformes lui offrent un espace d’expression et de connexion, mais elles deviennent aussi le théâtre de rivalités parfois exagérées.
Dans cet écosystème numérique en perpétuelle effervescence, les comparaisons entre artistes sont fréquentes. Les fans, animés par leur admiration et leur enthousiasme, établissent des parallèles, débattent et opposent leurs préférences, transformant ainsi la scène artistique en une sorte d’arène où chacun défend son favori, ce qu’ils appellent le “game”. Tant que ces rivalités restent ludiques et nourrissent une saine concurrence, elles dynamisent le paysage artistique. Toutefois, dans ce “game”, ce qui devrait être un simple échange d’opinions entre passionnés bascule parfois dans l’excès. Certains fans, portés par un esprit de compétition démesuré, dépassent les limites. Les critiques se transforment en attaques personnelles, les débats en véritables campagnes de haine : diffamation, insultes, harcèlement et rumeurs. Prise au cœur de ce flot de négativité qui se déchaîne sur sa vie, mettant à rude épreuve non seulement son image, mais aussi son équilibre personnel, GJP se tourne vers le parquet. Celui-ci transmet l’affaire à la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC). Avec l’appui des autres centres techniques de l’ANSSI, la PLCC mène des investigations qui conduisent à l’interpellation de ZDJ, l’auteur de ce cyberharcèlement.
Lors de son audition, cette dernière reconnaît les faits. En effet, au cours de ses directs sur le réseau social TikTok, ZDJ tient des propos injurieux, désobligeants et diffamatoires à l’encontre de GJP et de son compagnon. Devant ses abonnés, elle qualifie GJP de “tchiza”, “briseuse de ménage”, “prostituée” et profère d’autres paroles blessantes. Mise face à ses dérives, ZDJ Prend conscience de la gravité de ses actes et présente ses excuses à GP.
Cette affaire dépasse le simple cas individuel et révèle une tendance préoccupante dans le milieu artistique. Plutôt que d’encourager la solidarité et l’entraide, ces rivalités creusent des divisions et fragilisent un espace censé être dédié à la créativité et au partage.
Aimer profondément un artiste et vouloir promouvoir son travail est une démarche légitime, mais cela ne saurait justifier la dévalorisation d’autres artistes sur les réseaux sociaux. Il est essentiel de rappeler que la création doit s’épanouir librement, à l’abri des jugements et de l’animosité.
En conclusion , ZDJ a été conduite au parquet pour atteinte à l’image et injure sur internet, en application des articles 60 et 61 de la loi 2013-451 du 19 juin 2013 sur la lutte contre la cybercriminalité.
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction
Mauricette Aholia : « J’ai été convoquée par la PLCC suite à une plainte »