Une voix singulière, émotive et pleine de frissons, qui prêche l’amour et la paix dans une langue bété fluide, venue du village de Kehi Dahiepa, dans le département de Gagnoa. C’est ainsi que se présente Dims Kelly, de son vrai nom Jean Paul Guebedi, artiste-chanteur ivoirien installé à Washington (États-Unis) depuis près de vingt ans.
Réputé pour sa fusion subtile de pop et de reggae, l’artiste revendique un héritage musical profondément ancré. « John, c’est mon idole. J’adore aussi Jack-Delly et son groupe Les Woody », confie-t-il. Et cela s’entend. Sa voix rappelle celle de John Kyffyz, pionnier du zêzêpop, genre musical auquel Dims Kelly semble donner un souffle nouveau.
A lire aussi : John Jay parle aux jeunes : « Il faut travailler »
Actuellement en studio à Paris pour l’enregistrement de son cinquième album, Dims Kelly prépare un retour remarqué sur la scène ivoirienne avec un concert prévu à Abidjan d’ici la fin de l’année. Une ambition nourrie par une longue passion pour la musique, commencée dès 1985 au Lycée 1 de Daloa, aux côtés d’Athanase Koudou, aujourd’hui arrangeur reconnu.
Dans les années 1980, il fonde le groupe ‘’Gesco Groupe’’, qui participe à l’émission culte Podium sur la RTI. Une décennie plus tard, son nouveau groupe ‘’Keeta’’ brille au challenge Marlboro Rock-in. Depuis, Dims Kelly poursuit son chemin à l’international, notamment entre Washington, Paris et Abidjan, avec déjà quatre productions musicales à son actif.
Si la notoriété de John Kyffyz demeure une référence lointaine, Dims Kelly n’en est pas moins un héritier assumé. Un « autre Kyffyz » version diaspora, dont la musique, entre modernité et tradition, continue de toucher les cœurs.
Lucien Kouaho (stagiaire)
Gadji Celi : « La musique et le football ont fait de moi un propriétaire de biens immobiliers »
