La gardienne de l’équipe de football féminin de l’Atlético d’Abidjan, Cynthia Djohoré dans une vidéo sur les réseaux sociaux a dépeint les maux qui minent le football féminin en Côte d’Ivoire. Elle a dénoncé le deux poids deux mesures dont elles sont l’objet par rapport aux hommes.
Cynthia Djohoré a dit haut ce que certaines de ses collègues n’osent pas dire. En effet, elle a dénoncé le manque de promotion et de soutien autour du football féminin. « J’ai mal quand je parle. Nous jouons au football pour soutenir nos parents. Nous jouons au football mais il n’y a pas de publication sur le championnat. La seule publication qui est faite, c’est la photo d’une fille qui n’a jamais joué au ballon sur un terrain. C’est sa photo qu’on voit sur une pancarte du football féminin », a-t-elle déploré.
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Elle a dénoncé le mauvais traitement salarial, notamment les primes de match. « De deux, les matchs se jouent à 10 heures. Ce qui veut dire que nous ne sommes même pas considérés. Nous sommes fatiguées. Nous jouons pour le pays mais c’est zéro. Pour un match de championnat, lorsque tu finis de jouer on te donne 2000 FCFA. Pour un match de 90 minutes est ce que vous trouvez ça normal ? », a relevé Cynthia Djohoré.
Pour elle, les hommes sont mieux traités qu’elles. « Nous sommes identiques aux hommes mais ils sont mieux payés que nous les filles. La subvention du football féminin est de 10 millions FCFA réparti en 1 million FCFA chaque fin de mois. Chez les garçons, la subvention est de 100 millions FCFA par an », a-t-elle rappelé avant de dire que, « quand tu veux te plaindre, on te menace ».
Selon elle, « après le match UFOA B où nous sommes arrivées en finale, on nous a donné 10 000 FCFA comme prime de match. Et ce, pour cinq matchs joués ».
Selon une source proche de Christine Ezoua, la présidente du football féminin ivoirien sous le couvert de l’anonymat, Cynthia Djohoré raconte des histoires. « C’est l’attitude d’une personne désespérée qui lance des fausses accusations », lance-t-elle.
Karina Fofana