20 juin 2024 – 20 juin 2025, voilà un an que le monde de la musique ivoirienne pleure la disparition d’un de ses dignes fils : Allan Bill Kouamé Desouza, plus connu sous le nom d’artiste Allan Bill.
Le chanteur zouglou s’est éteint en France, un jour avant la célébration de la Fête de la musique. Une triste ironie pour cet homme dont la vie fut entièrement dédiée aux sons, aux paroles engagées et au rythme identitaire du Zouglou.
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Ce jeudi 20 juin 2024, la nouvelle tombe comme un couperet. À la veille du 21 juin, jour symbolique pour tous les musiciens du monde, c’est une note de douleur, venue de l’Hexagone, qui résonne dans les cœurs ivoiriens. Allan Bill, figure emblématique du Zouglou, a tiré sa révérence, laissant derrière lui des souvenirs impérissables et un vide dans une communauté artistique déjà fortement éprouvée.
Depuis les années 1990, le Zouglou, ce genre musical profondément enraciné dans la culture populaire ivoirienne, accompagne les jeunes, les étudiants, les travailleurs, dans leur quotidien et leurs combats. Allan Bill y a contribué activement. Il s’est illustré dès 1992 avec le groupe Esprit de Yop, lors de la sortie de leur premier album. Des titres comme Amougeh ou encore Mange mille résonnent encore dans les souvenirs des amoureux de ce style musical « philosophique », pour reprendre les mots de Bilé Didier, un autre pionnier du genre.
Installé en France depuis 2018 pour des raisons familiales, Allan Bill n’a jamais tourné le dos à sa passion. Même s’il s’était éloigné des studios, il restait actif dans le milieu : organisation de concerts, coaching de jeunes talents, animation de soirées… Il demeurait un repère pour les nouvelles générations et un ambassadeur du Zouglou à l’étranger.

Un an après sa mort, son souvenir reste vivace. Pour beaucoup, il était un doya, un vétéran respecté, témoin de l’évolution du Zouglou depuis ses premiers balbutiements à l’université jusqu’à sa reconnaissance internationale. Le Zouglou, ce langage musical du peuple, perd un de ses gardiens.
Allan Bill demeure, dans les mémoires, comme un artiste engagé, un artisan de la culture ivoirienne, un homme dont la dernière note s’est éteinte à la veille d’une fête qui célébrait pourtant ce qu’il incarnait : la musique.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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