La chanteuse ivoirienne Claire Kehoua Bailly, plus connue sous le nom de Claire Bahi, s’est confiée sur son parcours. Selon elle, chaque fois qu’elle danse, certains perçoivent sans le prouver son attachement au Coupé-décalé.
« Chaque fois qu’on me voit danser, c’est toujours des commentaires du genre : Ça revient un peu un peu. Le Coupé-décalé est toujours dans son corps », a-t-elle déclaré. Malgré sa conversion au christianisme il y a six ans, l’artiste reste marquée par son passé de « Première Dame du Coupé-décalé ».
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Si certains estiment que son ancien univers musical continue de l’influencer, Claire Bahi affirme assumer pleinement sa nouvelle mission : « Cela fait six ans qu’ils disent que le Coupé-décalé revient un peu en moi. Mais je continue toujours de servir le Seigneur. J’ai dit que je ne suis pas pasteur. Je suis plutôt évangéliste. Donc, je vais servir Dieu, évangéliser avec mon art, c’est-à-dire le chant et la danse. D’où le Roukaskas gospel. »
La chanteuse, qui refuse la catégorisation stricte des styles musicaux, souligne que les danses sont universelles et ne doivent pas être perçues comme exclusivement mondaines. Elle explique que, « c’est le monde qui a donné des dominations aux pas de danse. Sinon, les mêmes danses qu’on esquisse à des évènements mondains se retrouvent dans les églises. Par exemple, les pas de Zoblazo de notre légende Meiway sont les mêmes que nos mamans, mouchoirs en mains, esquissent à l’église. »
Pour illustrer son propos, elle cite également des similitudes entre des pas de danse chrétiens et ceux popularisés dans la musique urbaine. « Les pas de danse qu’on esquisse sur la chanson chrétienne Écrasé, Écrasé ressemblent à ceux de l’Okenipkin de Serge Beynaud. Les pas de danse de Zôkô zôkô, du chantre Samuel Semi, s’esquissent aussi dans des évènements mondains. », a-t-elle fait savoir.
Attendue sur scène, Claire Bahi promet un grand rendez-vous à son public : « En termes de chorégraphie et de chants, je réserve d’ailleurs beaucoup de surprises lors de mon concert du 23 août prochain au Palais de la Culture de Treichville. »
Lucien Kouaho (stagiaire)
Claire Bahi : « Je pouvais rester dans le coupé-décalé et être convertie à Christ »