Cissé Sékou, ancien international ivoirien et ami de Cheick Tioté, parle de lui dans une vidéo. Il rappelle qu’il a beaucoup contribué à son intégration en Belgique où les conditions de vie étaient difficile. Selon lui, Tioté a choisi le bon chemin avant son décès.
Cissé Sékou explique que le jour qui a suivi son départ en Belgique, il voulait rentrer à Abidjan à cause du froid. « Je n’avais jamais vu ça. Après, quand je suis rentré à l’hôtel, j’ai réfléchi en décidant de faire un choix. Soit je rente sur Abidjan, soit je reste. Je ne me suis jamais retrouvé dans un tel froid, mais il fallait commencer et voir la suite. Après deux jours de réflexion, je décide de rester pour me battre », a-t-il expliqué.
A lire aussi : John Jay pleure Cheick Tioté : « J’ai mal parce que tu n’as jamais voulu que ta vie soit exposée de la sorte »
Il fait savoir qu’il ne savait pas qu’il allait aller en Hollande. « Je pensais que j’allais rester à Bruxelles, où on parlait français. Je suis venu avec Komara Karamoko qui jouait à l’Africa sport qu’on envoie à Gan et moi en Hollande. Je voulais rester en Belgique ou on parlait le français. En Hollande, c’est une autre langue en plus du froid. C’était difficile pour moi. », se souvient-il.
Et d’ajouter : « Dieu merci, quand j’arrive, je trouve Arouna Koné qui a facilité mon intégration, qui habitait à Guingamp avec Zokora Didier. J’étais à 20 minutes de Arouna Koné. »
Cissé Sékou fait savoir que quand il rentre parfois il était triste à l’hôtel car il ne connaissait personne. « Pour aller manger, il fallait apprendre quelques mots de la langue. Je me rappelle quand je suis allé en février 2004, Cheick est allé en juillet. Mais avant son départ, nous étions très souvent ensemble durant les six premiers mois. Il me disait que certes, ils sont forts, mais mais j’allais pouvoir m’en sortir. Bien que j’étais attaquant, et Cheick milieu de terrain, il me demandait s’il y avait quelqu’un plus fort que moi. », a-t-il rapporté.
Il fait savoir que chaque fois au centre de formation il parlait de Cheick Tioté même s’il reconnaissait que tout le monde était fort dans le groupe.
Cissé a fait savoir que Cheick a perdu ses deux parents, comme lui. « Et je voyais comment il était déterminé à l’entraînement. Quand je suis arrivé, je parlais toujours de lui et ils n’ont pas hésité à le prendre. Je reconnais qu’il y a eu des moments difficiles quand il est venu mais il est toujours resté déterminé. Ce n’était pas évident mais il s’est imposé par son travail.
Étant jeune, on ne mesure pas souvent les conséquences des actes qu’on pose. », a-t-il indiqué. Mais selon lui, quand tu commences à prendre de l’âge surtout avec la famille qui est derrière, tu te rends compte que ce n’est pas le bon chemin à prendre. « Cheick l’a vite compris, il était beaucoup généreux. Il était à fond dans la religion musulmane. On envisageait aller faire le petit pèlerinage avant son décès. Il a beaucoup aidé les Imams, il a investi beaucoup dans les mosquées, il a financé les travaux de certaines mosquées. », a détaillé Cissé.
« Il vaut mieux finir de telle manière que finir autrement. Parlant de Cheick, je suis tranquille dans la tête. Cheick a choisi le bon chemin avant son décès. Il était beaucoup généreux, il priait beaucoup. A un moment donné, tout ce qu’il faisait c’était l’Islam », a-t-il conclu.
Karina Fofana
Des parents de Cheick Tioté affirment qu’ils ont été expulsés de la maison familiale
