Invitée de l’émission Carrefour Weekend sur Fréquence 2, le samedi 13 décembre 2025, la chantre ivoirienne Rose Sabine est revenue sur les débuts tumultueux de sa carrière, marqués par une notoriété précoce, des incompréhensions et des jugements parfois durs. Dans un témoignage empreint de lucidité et de maturité spirituelle, elle a raconté comment son ministère a commencé presque malgré elle.
Très jeune à l’époque, Rose Sabine confie qu’elle ne mesurait pas encore l’ampleur de l’engagement que représente le ministère de chantre. « Je ne savais même pas dans quoi j’étais », a-t-elle reconnu. C’est sans son accord que son maître de chœur fait diffuser son titre Née pour te louer sur plusieurs radios de proximité. Le succès est immédiat. Un matin, elle reçoit un appel inattendu l’invitant à prester à l’émission Tempo. « C’est comme ça que tout est parti », se souvient-elle.
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Mais derrière l’enthousiasme des débuts, la jeune chantre admet ne pas avoir été suffisamment préparée. « Être chantre, ce n’est pas que chanter ; c’est tout un ministère », explique-t-elle, insistant sur la nécessité d’une formation spirituelle solide. Elle reconnaît d’ailleurs que cette préparation lui faisait défaut à ses débuts, rendant l’exercice du ministère particulièrement éprouvant.
En l’espace d’une seule année, Rose Sabine dit avoir vécu des expériences difficiles. Si les compliments sur son physique, son teint et son style étaient fréquents, ils ont aussi suscité des critiques acerbes. « Des journalistes me traitaient de Jezabel, comme si j’étais venue troubler l’église », a-t-elle déploré. Selon elle, ces attaques étaient liées à son apparence, devenue malgré elle un sujet de polémique.
Face aux moqueries et aux jugements, la chantre affirme être restée fidèle à elle-même, convaincue que toute transformation devait se faire selon la volonté de Dieu. Aujourd’hui, avec le recul, Rose Sabine estime que ces épreuves ont été formatrices. « Les expériences acquises m’ont forgée et formée. Car il n’y a pas meilleure formation que le brisement », a-t-elle conclu, livrant ainsi un message d’humilité et de persévérance à la jeune génération de chantres.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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