Installée aux États-Unis depuis près de dix ans, la chantre ivoirienne Béatrice Gnoupalé est récemment sortie de son silence. Dans un direct diffusé sur le réseau social TikTok, l’auteure du titre à succès Dagou est revenue, avec émotion et gravité, sur les raisons profondes qui l’ont conduite à quitter la Côte d’Ivoire en 2016. Un témoignage poignant, marqué par la douleur, l’épreuve et, selon elle, la grâce divine.
Mariée durant plusieurs années à un pasteur, Béatrice Gnoupalé affirme avoir vécu une période particulièrement sombre de sa vie conjugale. « À un certain moment de notre relation, mon époux a quitté la maison pour se mettre en couple avec ma fille spirituelle », a-t-elle confié face à ses abonnés. Une situation qu’elle décrit comme un choc brutal, la plongeant dans une profonde détresse morale et spirituelle.
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Abandonnée, la chantre explique avoir passé de longs mois seule dans son foyer, livrée à elle-même. « Je cherchais la face du Seigneur. J’étais désespérée, au point où il m’arrivait même d’appeler la mort », raconte-t-elle, la voix chargée d’émotion. Ces aveux, rares dans le milieu religieux, ont suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
C’est dans ce contexte de grande fragilité qu’elle reçoit une invitation à participer à un programme de prières à Abobo. Le pasteur à l’origine de cette initiative, touché par son état, lui aurait apporté, avec son épouse, un important soutien spirituel. « Ils m’ont beaucoup soutenue dans la prière », souligne-t-elle, évoquant un tournant décisif dans son parcours.
Peu de temps après, Béatrice Gnoupalé dit avoir bénéficié d’une autre opportunité inattendue : une invitation à un programme de prières aux États-Unis, lancée par une servante de Dieu. Grâce à l’appui de cette dernière et de son époux, elle parvient à obtenir un visa et à réunir les documents nécessaires au voyage. Elle s’envole ainsi pour les États-Unis en 2016, sans imaginer que ce déplacement allait changer durablement sa vie.
« Vu que plus rien ne me retenait en Côte d’Ivoire, j’ai décidé de rester aux États-Unis pour continuer l’œuvre de Dieu », explique-t-elle. Pour la chantre, cette épreuve, aussi douloureuse soit-elle, s’inscrit dans un plan divin. « Tout ce que Dieu permet dans notre vie est bon. Dieu seul sait pourquoi il a permis que je traverse cette situation », affirme-t-elle, rappelant qu’elle n’avait jamais envisagé un séjour aux États-Unis auparavant, d’autant plus qu’elle ne parle pas anglais.
Aujourd’hui, Béatrice Gnoupalé adresse un message fort aux croyants, et particulièrement aux femmes. « Ce n’est pas le mariage qui envoie au Ciel. Il y a des femmes qui souffrent en silence dans leurs foyers. Certaines ont perdu la vie », prévient-elle. Et de conclure par un message d’espérance : « Si le mariage tarde, c’est peut-être que Dieu prépare la bonne personne pour vous ». Un témoignage qui relance le débat sur les réalités souvent cachées derrière les apparences, même dans les milieux religieux.
Lucien Kouaho (stagiaire)
chantre Béatrice Gnoupalé




























