L’artiste chanteuse, Chantal Taïba s’est prononcée à propos de ses consœurs Aïcha Koné, Reine Pélagie, Jeanne Agnimel sur Ivoir TV. Selon elle, ces dernières ont atténué la radicalité de nos parents pour la musique.
Dans une interview accordée à Ivoir TV, la chanteuse ivoirienne Chantal Taïba a exprimé toute son admiration et sa gratitude envers des icônes de la musique ivoirienne et africaine : Aïcha Koné, Reine Pélagie, et Jeanne Agnimel. Selon elle, ces grandes figures ont joué un rôle essentiel en changeant la perception négative qu’avaient les familles envers les femmes qui choisissaient une carrière musicale.
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Chantal Taïba, elle-même légende de la musique ivoirienne, a expliqué que ces artistes ont été des pionnières, ouvrant la voie à toute une génération de chanteuses. « Aïcha Koné, c’est la marraine. Quand j’ai voulu quitter l’orchestre de la RTI pour me lancer en solo, c’est elle que j’ai choisie comme marraine pour mon premier concert », a-t-elle confié, rappelant l’importance du soutien d’Aïcha Koné dans son parcours.
Taïba a également salué les contributions d’autres artistes de la même époque, comme les sœurs Comoë, Zélé de Papara, Allah Thérèse, Kassy Perpétue, et Christine Bella, qui ont toutes marqué l’histoire musicale ivoirienne.
À une époque où la musique féminine était encore largement méprisée, ces artistes ont permis de briser les stéréotypes. « Elles passaient régulièrement à la télévision, ce qui nous a donné le courage d’embrasser une carrière musicale », a-t-elle expliqué. Grâce à leur talent et à leur persévérance, Aïcha Koné, Reine Pélagie, et Jeanne Agnimel ont « atténué la radicalité de nos parents pour la musique », permettant aux jeunes femmes de se lancer dans une industrie jusque-là dominée par les hommes.
Ces propos de Chantal Taïba viennent rappeler l’importance de préserver la mémoire et l’héritage des artistes qui ont ouvert des portes à d’autres générations. Aujourd’hui, des chanteuses ivoiriennes et africaines brillent sur la scène internationale, et cet héritage ne serait pas possible sans les luttes et les triomphes des pionnières.
Chantal Taïba conclut en affirmant qu’« on leur doit beaucoup ». Un témoignage qui résonne comme un appel à la reconnaissance envers ces grandes dames de la musique africaine.
Karina Fofana
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