La Fédération centrafricaine de football (FCF) a récemment connu un rebondissement majeur dans la gestion de son équipe nationale. En mars 2025, l’annonce de la nomination de Rigobert Song à la tête de la sélection avait suscité à la fois surprise et enthousiasme. L’ancien capitaine emblématique des Lions Indomptables du Cameroun, fort de son vécu sur les scènes africaines et internationales, semblait prêt à offrir une nouvelle dynamique aux Fauves.
Mais cette perspective n’aura été que de courte durée. Peu après l’annonce, la FCF a publiquement rejeté cette décision, affirmant ne pas avoir été consultée. Cette désapprobation a révélé des tensions internes au sein de l’instance dirigeante du football centrafricain, où les luttes d’influence pèsent sur les choix techniques. Dans ce contexte houleux, la Fédération a finalement porté son choix sur Euloge Enza Yamissi, ancien capitaine respecté de l’équipe nationale.
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La désignation d’Enza Yamissi, figure familière du football centrafricain, apparaît comme une décision stratégique. Connu pour son autorité naturelle et son expérience, le nouveau sélectionneur est perçu comme un homme capable de rassembler un groupe en quête d’unité. Sa nomination vise à redonner de la stabilité à une sélection en proie à l’incertitude, en construisant un projet cohérent et fédérateur.
Deux matchs amicaux importants contre la Mauritanie (le 6 juin) et le Niger (le 10 juin) marqueront ses premiers pas à la tête des Fauves. Ils seront l’occasion d’évaluer l’effectif, de tester des schémas tactiques et de jauger l’impact immédiat de ce changement de direction.
Au-delà du simple remaniement technique, cette affaire souligne les défis structurels de la FCF, entre manque de clarté institutionnelle et volonté de crédibilité sur la scène internationale. Si l’écartement de Rigobert Song apparaît comme une occasion manquée, l’arrivée d’Euloge Enza Yamissi pourrait bien ouvrir la voie à un renouveau, à condition que la stabilité et la confiance suivent. À Bangui, l’heure est désormais à l’attente et à l’espoir.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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