Six ans après son acte héroïque qui avait bouleversé la France et le monde entier, Mamadou Gassama se retrouve dans l’ombre. Celui que l’on avait surnommé le « Spiderman de Paris » en 2018 pour avoir sauvé un enfant suspendu à un balcon au 51 rue Marx-Dormoy, dans le 18e arrondissement de Paris, traverse aujourd’hui une période de grande précarité.
À l’époque, son courage avait été salué par le président Emmanuel Macron, qui l’avait reçu à l’Élysée et lui avait promis la nationalité française, ainsi qu’un avenir dans les rangs des sapeurs-pompiers de Paris. Naturalisation obtenue, Mamadou Gassama, Malien d’origine avait intégré la brigade en tant que stagiaire. Mais après dix mois de formation, il aurait été écarté de l’institution.
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Selon les révélations de l’activiste Nathalie Yamb, plusieurs obstacles auraient compromis son intégration définitive, notamment sa maîtrise limitée de la langue française et un niveau jugé insuffisant pour exercer le métier. Une situation d’autant plus cruelle que le jeune malien n’a pas seulement perdu son poste, mais se retrouve aujourd’hui au chômage, malade, et en difficulté financière.
Autre désillusion : il affirme ne jamais avoir reçu son trophée du BET Awards, une distinction internationale censée récompenser son acte de bravoure. Ce silence et cet effacement progressif du héros indigné suscitent l’émotion sur les réseaux sociaux. Nombreux sont les internautes à dénoncer un abandon, estimant que Mamadou Gassama méritait un accompagnement plus durable et digne.
De symbole d’espoir et d’intégration, Mamadou Gassama est devenu pour beaucoup le visage d’une promesse oubliée. Son histoire soulève une question brûlante : que reste-t-il des engagements pris au nom de la reconnaissance nationale lorsque les projecteurs s’éteignent ?
Lucien Kouaho (stagiaire)
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