Après plusieurs années de silence, Carina Style a fait vibrer les cœurs et les murs de L’Acoustic, le dimanche 3 août 2025, à l’occasion de son très attendu retour sur la scène musicale ivoirienne. Elle a affirmé que le fait de revisiter une chanson de Ernesto Djédjé, est une idée de l’animateur, Ozone Afrikbamba.
C’est un comeback réussi, marqué par un showcase explosif, riche en émotions et en surprises avec la reprise de la chanson de Ernesto Djédjé. « J’ai toujours été intéressée par les musiques du terroir, les chansons en langue locale, les musiques de l’époque. C’est vrai que je n’ai personnellement pas vécu toutes ses époques mais j’aime beaucoup. Ozone l’ayant remarqué, me propose donc de reprendre une chanson de feu Ernesto Djédjé; pour rendre hommage à la mémoire de cette icône de la musique ivoirienne. », a-t-elle expliqué.
A lire aussi : Côte d’Ivoire : Il y a 42 ans, Ernesto Djédjé, le « Gnoantré National » tirait sa révérence

« Il faut également comprendre que l’artiste coupé-décalé que je suis qui s’essaye à un tel registre, cela pourrait être apprécié. Une manière également de mettre en avant mon talent de chanteuse. », a déclaré Carina Style.
Elle avoue qu’elle a trouvé l’idée géniale. « Nous décidons donc d’ajouter ce remix sur mon Ep. Nous n’avons pas eu tort car j’ai déjà de bons retours. », a-t-elle ajouté. Selon elle, Papa Ernesto Djédjé a beaucoup de chansons culte.
« J’ai opté pour »Zadie bobo » parce que contrairement à Ziboté, Ziglibithy, Pienipka et autres, « Zadie bobo » n’a pas été trop repris. Cette chanson est comme une sorte d’allégorie. Derrière laquelle il y a un message à percevoir. Notamment le respect des devanciers, des aînés. Papa Ernesto fait une métaphore en disant par exemple qu’avant de semer ton maïs, est-ce que tu as demandé la permission au rat palmiste ? », a-t-elle détaillé.

« Une manière de dire que quand on arrive dans un village, il faut chercher à rencontrer le chef de Village, lui demander la permission avant de poser une quelconque action, éviter de vouloir être en compétition avec le chef. », a fait savoir la chroniqueuse.
A l’en croire, c’était un peu les clashs, le leadership entre les chanteurs de l’époque. « Chercher à avoir la permission, les bénédictions du maître dans la musique et non chercher à le défier. », a-t-elle conclu. Rappelons que Ernesto Djédjé, surnommé le « Gnoantré national », « l’Épervier » ou encore « le Roi du ziglibithy », né en 1947 à Daloa et décédé le 9 juin 1983 à Yamoussoukro.
Karina Fofana
Côte d’Ivoire : Carina Style signe son retour sur scène avec un showcase à L’Acoustic