Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2024, le monde de la presse camerounaise a perdu l’une de ses figures emblématiques. Suzanne Kala Lobe, ancienne membre du Conseil national de la Communication, est décédée à l’âge de 71 ans des suites d’une maladie.
Sa carrière, marquée par des décennies de contributions significatives au journalisme, laisse un vide dans le paysage médiatique du pays.
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Suzanne Kala Lobe s’est lancée dans le journalisme en 1992, suivant les traces de son père, Iwiyè Kala-Lobe, journaliste et fondateur de Présence africaine. Elle débute à « La Nouvelle Expression», où elle se fait rapidement remarquer grâce à sa chronique engagée, «Ma candidate serait une femme», publiée durant la période électorale présidentielle au Cameroun. Sa plume incisive et son engagement ont marqué les esprits.
À la radio Équinoxe, elle a animé des émissions influentes telles que «Polémos», «Livres noirs», et «Musique d’Afrique». Sa voix et ses idées ont su capter l’attention d’un large public. Elle a également brillé à la télévision, sur Équinoxe Télévision, en animant l’émission «Vendredi soir». Forte de son expérience, elle a fondé EBK Productions et lancé le magazine «Actu» diffusé sur Canal2 International.
Le 23 février 2013, Suzanne Kala Lobe est nommée, par décret présidentiel, membre du Conseil national de la Communication, devenant ainsi une figure clé de la régulation des médias au Cameroun. Elle a également œuvré en tant que chargée de communication à la direction générale d’Hysacam, prouvant sa polyvalence et son dévouement.
Née à Douala, elle a commencé son parcours académique au Petit Joss avant de poursuivre ses études en France. En 1976, elle soutient une thèse de doctorat en linguistique à l’Université de Paris-III, portant sur les dynamiques internes de l’UPC (Union des populations du Cameroun).
Le décès de Suzanne Kala Lobe représente une immense perte pour le journalisme camerounais. Sa passion, son intégrité et sa détermination continuent d’inspirer de nombreux journalistes. Sa contribution indélébile à la presse et à la régulation médiatique reste gravée dans les mémoires.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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