Hervé Bopda, entrepreneur, se trouve au centre d’allégations d’abus sexuels et de harcèlement émises par plusieurs femmes. Les récits décrivent un système de prédation, bien que l’accusé nie les faits et dépose des plaintes en diffamation.
L’affaire a débuté le 19 janvier 2024, avec des accusations de viols, proxénétisme et séquestration à l’encontre de Bopda, un homme d’affaires et jet-setteur camerounais. N’zui Manto, un lanceur d’alerte en exil, a divulgué les présumés agissements de Bopda sur les réseaux sociaux, entraînant une cascade de témoignages de victimes potentielles.
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Dans ces témoignages, Bopda est décrit comme un individu violent, utilisant même une arme à feu pour menacer ses victimes. N’zui Manto a reçu plus de 1 000 messages à ce sujet. Selon les premières informations, le jet-setteur aurait violé des centaines de femmes, certaines enlevées sous la menace d’une arme à feu ou avec l’aide de ses gardes du corps.
Cette affaire suscite des réactions nationales et internationales, avec des personnalités telles que Claudy Siar, Lady Sonia, Lydol, Magasco et Ayra Starr mobilisées autour du mouvement ‘StopBodpa’. Le 25 janvier 2024, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), appelle le gouvernement camerounais à intervenir. Le chanteur Richard Bona reproche au gouvernement son « silence » et l’accuse de « complicité ».
Dans les cercles d’affaires de Douala, le nom Bopda est généralement associé à Emmanuel, le patriarche, un capitaine d’industrie qui a quitté son village natal de Bandjoun pour bâtir sa fortune dans la capitale économique. Il s’agit de l’empire du milliardaire décédé en 2020.
Karina Fofana
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