Victime d’une agression armée dans la nuit du mardi 7 octobre 2025 à Ouagadougou au Burkina Faso, le célèbre acteur burkinabè Rasmane Ouedraogo, dit Ladji de Kikideni vient de poser un acte fort. Au nom des valeurs Africaines, il vient de pardonner à son bourreau.
Victime d’une agression armée dans la nuit du mardi 7 octobre 2025 à Ouagadougou, l’acteur burkinabè Rasmane Ouedraogo, plus connu sous le nom de Ladji de Kikideni, a posé un geste fort qui suscite admiration et débat au sein de l’opinion publique. L’artiste a choisi de retirer sa plainte et de pardonner à son agresseur, invoquant les valeurs culturelles africaines et la parenté à plaisanterie.
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Quelques jours seulement après avoir échappé à une tentative d’assassinat, l’interprète emblématique de Kikideni a surpris plus d’un. Lors d’une rencontre culturelle, il a confié, ému : « Celui qui a essayé de m’assassiner est un parent à plaisanterie. Culturellement, je n’ai pas le droit de l’attaquer. »
Selon des sources rapportées par Boukina Online, le geste de réconciliation de l’acteur aurait été motivé par la médiation des autorités coutumières et la supplication de la mère de son agresseur. « Même si mon frère a quitté le chemin normal, sa mère est ma mère aussi », a déclaré Rasmane Ouedraogo, prônant ainsi la voie du pardon et de la cohésion sociale.
Ce geste symbolique, salué par certains pour son ancrage dans les traditions africaines, relance néanmoins le débat au Burkina Faso entre pardon coutumier et justice formelle. En effet, le retrait d’une plainte ne met pas toujours fin à l’action publique, laissant à la justice le soin de décider des suites à donner à cette affaire.
Acteur respecté et figure majeure du cinéma burkinabè, Rasmane Ouedraogo rappelle à travers cet acte l’importance du dialogue et des valeurs communautaires dans la résolution des conflits. Un message fort dans un contexte où le pays cherche plus que jamais à conjuguer justice moderne et sagesse ancestrale.
Karina Fofana