La musique burkinabè est en deuil. Baba Diarra, célèbre balafoniste et percussionniste du mythique groupe Farafina, s’est éteint le mercredi 19 mars 2025 à Bobo-Dioulasso.
Véritable pilier de la musique traditionnelle et ambassadeur culturel du Burkina Faso, il laisse derrière lui un héritage musical inestimable.
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Un maître du balafon et de la percussion
Baba Diarra était reconnu pour son talent exceptionnel au balafon et aux percussions, un art qu’il a porté sur les scènes du monde entier aux côtés de son ami et collègue feu Papa Mahama Konaté. Son engagement pour la valorisation des rythmes et sonorités africaines lui a valu une place de choix parmi les grands noms de la musique burkinabè.
Un parcours musical impressionnant
Né dans une famille de griots, Baba Diarra a commencé à se faire remarquer en 1994 en collaborant avec plusieurs groupes locaux, dont Kassama Percussion, les Lonkoba, les Koba du Houet et les Landaja du Houet. En 2004, il rejoint Africa Tuma, renforçant ainsi sa présence sur la scène musicale africaine.
Son ascension internationale débute en 2003 lorsqu’il participe au Festival du Sahel musical de Bordeaux avec le groupe Farafina Tuma. En 2007, il devient le leader du groupe afro-italien YIRIBA et collabore avec Anyewa Mandeng de Sourakata Diabate pour le spectacle Petrolio, un hommage à Ken Saro-Wiwa, Prix Nobel alternatif de la paix.
Sa passion pour la transmission culturelle l’a également conduit en Colombie et au Mexique en 2016 et 2017, où il a participé à des festivals de musique traditionnelle avec la Troupe Parissi.
Une famille d’artistes
Baba Diarra laisse derrière lui une riche descendance artistique. Il est le père des musiciens Khalifa Diarra, Alaye Diarra et Moussa Wamian Diarra, plus connu sous le nom de Wamian Kaïd, du groupe Douni Peace.
Une dernière demeure à Bobo-Dioulasso
L’inhumation de Baba Diarra est prévue pour le lundi 24 mars 2025. En cette période de deuil, de nombreux artistes et passionnés de musique rendent hommage à cet homme dont l’œuvre a marqué l’histoire musicale du Burkina Faso et du continent africain.
Son nom restera gravé dans la mémoire collective, et son balafon continuera de résonner dans le cœur de ceux qui l’ont connu et admiré.
Karina Fofana
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