L’humoriste Boukary, de son vrai nom Kacou Kouamé Gilles Romuald, d’ethnie Gagou a expliqué sur les antennes de La Nouvelle Chaine ivoirienne (NCI) comment il est devenu ‘’Burkinabè’’ en jouant le rôle de marabout dans l’émission ‘’Dimanche passion’’ qui était diffusée sur la RTI. Il est en outre revenu sur ses premiers pas à Tiémé où il a fait ses premiers pas. Aujourd’hui, il est reconnu comme l’un des meilleurs comédiens humoristes Ivoiriens.
Boukary a fait savoir que l’humour est inné en lui. « J’ai fait mon cycle primaire à Tiémé, non loin de Madinani, au nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Pendant chaque récréation les gens se réunissaient autour de moi. Je ne me rendais pas compte de ce que je faisais mais les gens disaient que j’étais un comédien. Les instituteurs m’invitaient à jouer. Pendant les matchs d’inter classe et les fêtes scolaire, on m’invitait à jouer. Et quand je joue, les gens appréciaient ce que je faisais. Chaque fois mon équipe sortait vainqueur », s’est-il souvenu.
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A l’en croire, il a commencé à incarner l’accent Burkinabè à la faveur de l’émission Dimanche Passion animée par Barthelemy Inabo, une émission satirique. « Ceux qui pensent que je suis arrivé là par hasard, ce n’est pas le cas. Je précise que j’habitais à Gonzagueville, quartier Jean Folli. J’habitais non loin du carrefour Impoli. Le métier m’intéressait mais je n’avais pas les moyens car je suis issu d’une famille nombreuse », a fait observer l’humoriste.
Il a fait remarquer qu’il est le 8ème enfant d’une famille de 14 enfants du côté maternel. « A un moment donné, mes parents n’avaient plus les moyens pour payer mes fournitures et j’ai été obligé d’arrêter les études. Pour survivre, j’ai vendu des éponges au Grand marché de Marcory, du Garba », a-t-il conté.
« Dans ma stratégie de vente, je faisais rire les gens pour les emmener à acheter ma marchandise. C’est ce que j’ai fait pour payer mes cours du soir et ensuite ma formation à l’INSAAC. Là-bas j’ai appris la musique et le théâtre pour perfectionner le talent que Dieu m’a donné. Je n’avais jamais fait une apparition devant une caméra », a-t-il dit.
« J’ai parcouru le trajet Port-Bouët à Yopougon pour une audition à pied. Car je n’avais pas d’argent ce jour-là. Il fallait que j’arrive parce que je voulais absolument réussir. A mon arrivée à 17 heures, ils avaient fini la répétition. Et Gbi de Fer qui organisait la répétition m’a donné rendez-vous pour le mercredi suivant. Ce jour-là Meiwey avait un spectacle à la rue Princesse et j’ai suppléé les organisateurs pour me laisser jouer », a souligné Boukary.
A l’en croire, ceux-ci le repoussaient dès le départ. « Mais avec insistance, ils ont fini par accepter. Et les gens ont vraiment aimé ma prestation. Finalement j’y ai passé la nuit et c’est le lendemain que j’ai regagné Gonzagueville à pieds. Je voulais montrer mon talent l’argent ne m’intéressait pas tellement », a-t-il fait observer.
« A force de faire les vas et viens à la télévision nationale, on m’appelle un jour pour une audition. A force de marcher j’ai failli être éliminé le jour de l’audition car je suis arrivé à 15 minutes du début de l’émission. Celui qui devrait jouer le rôle du marabout dans le sketch devrait porter un boubou. Et le boubou était trop petit pour lui. Pourtant l’émission devrait commencer dans 15 minutes et on cherchait quelqu’un en vue de le remplacer », a-t-il renchérit.
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« Et je me suis proposé. Et Gbi de Fer m’a demandé si je pouvais m’en sortir. Je lui ai dit que c’est le rôle que je joue d’habitude. Pourtant c’était faux parce que c’était la seule occasion pour moi. Mais il a tenu à m’expliquer ce que je devrais faire. Je n’avais rien à perdre ce jour-là. Ce qui est venu dans ma tête, c’était de mimer l’accent Burkinabè puisque je n’avais rien préparé. Mais quand je suis monté sur scène, les gens ont applaudi. Voilà comment tout est parti », a-t-il conclu.
Karina Fofana
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