Antoinette Konan est une artiste chanteuse ivoirienne d’origine Baoulé. Elle s’est inscrite très tôt dans la musique de son ethnie, et se fait surnommer la reine de l’Ahoco, cet instrument de musique traditionnelle qui finit par devenir son symbole musical.
Née à Béoumi, ville située au bord du fleuve Bandama, au centre de la Côte d’Ivoire, de parents musiciens, Antoinette Konan se révèle au grand public en 1981 à l’issue de son passage dans l’émission concours d’artistes en herbe ‘’Première Chance’’.
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À l’âge de 16 ans elle fait ses premiers pas dans la musique, aux côtés de Manu Dibango et Boncana Maïga et débute sa carrière artistique en 1984. Antoinette Konan fait ses études au conservatoire de musique à Abidjan.
Après sa première expérience sur les scènes musicales, elle retourne aux sources, afin de s’inspirer de la musique traditionnelle locale avant d’en faire son identité musicale. D’où son attachement à cet instrument appelé Ahoco.
Répondant à la question de la paternité de l’Ahoco dans les colonnes du quotidien L’Inter, elle a affirmé que cette question n’est plus à poser. « Je dis et je le répète, ce ne sont plus des questions qui doivent se poser. Vous avez vu au Femua, où j’ai encore fait mes preuves. Même sur une grande radio étrangère, nous avons débattu de la question, où je l’ai démontré sur tous les plans. Donc je ne veux même plus revenir sur la question. Car tout le monde sait que c’est à moi que revient la paternité de cet instrument. Du moins que c’est moi qui l’ai fait connaître », a-t-elle recadré.
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Elle est autrice de plusieurs albums dont ‘’Djouman’’, ‘’Chants de souvenirs’’, ‘’Grande sa miséricorde’’, ‘’Katchiossa’’ et ‘’Pourquoi pas’’. Notons qu’Antoinette Konan glane au-delà de son talent d’artiste chanteuse, des compétences de professeur de musique et de français à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC). En 2009, elle fut candidate à la présidence du conseil d`administration du Burida.
Voici chronologiquement décliné, la liste de ses prouesses durant son parcours musical :
1986 : grand prix RFI de la chanson Française
1987 : représentante de la Côte d’Ivoire au festival d’été au Québec
1987 : 1er prix referendum ID Fraternité Matin
1988 : représente la Côte d’Ivoire au IXème festival international de musique en Corée
1991 : chevalier de l’ordre du mérite culturel ivoirien
1998 : lauréate nominée au KORA 2001 : ambassadeur des femmes analphabètes de Côte d’Ivoire
2002 : membre du conseil d’administration du BURIDA
2003 : fondatrice et présidente de la Coalition des Artistes Féminins de Côte d’Ivoire (COAF)
2006 : Nomination au Conseil consultatif scientifique de la Culture près le ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire
2007 : Fondatrice et présidente du Réseau Panafricain des Artistes (PANAF).
Djabiga Soro
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