La récente visite du pape François en Belgique, du 26 au 29 septembre 2024, a provoqué une vague de contestation. En effet, plus de 520 personnes ont adressé une lettre ouverte au nonce apostolique, à l’archevêque de Malines-Bruxelles, ainsi qu’aux sept diocèses catholiques du pays. Ces signataires expriment leur désaccord avec les déclarations du souverain pontife et demandent officiellement à être débaptisées.
Lors de son passage en Belgique, le pape François a suscité une vive controverse en qualifiant la dépénalisation partielle de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le pays de « loi meurtrière ». Il a également comparé les médecins pratiquant l’avortement à des « tueurs à gages », lors de son vol de retour au Vatican. Ces propos ont choqué un large public et déclenché de nombreuses critiques.
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Le pape a aussi tenu des propos sur le rôle des femmes, les décrivant comme « accueil fécond, soin, dévouement vital ». Cette position, perçue comme déterministe et réductrice, a immédiatement été dénoncée par l’Université de Louvain, qui regrettait une vision figée du rôle des femmes dans la société.
Face à ces déclarations, Bernard De Vos, ancien délégué général aux droits de l’enfant, a lancé début octobre un appel à un mouvement de débaptisation pour marquer son opposition à la position du pape. En l’espace de trois semaines, 524 personnes ont rejoint son initiative, a indiqué Stéphane Vanden Eede, l’organisateur de l’action.
En plus de leur demande de débaptisation, les signataires de la lettre ouverte dénoncent également « la réponse tiède » de l’Église face aux abus commis par certains membres du clergé sur des enfants et des femmes. Ils soulignent l’absence de mesures concrètes pour soutenir et indemniser les victimes de ces violences.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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