L’artiste zouglou ivoirien Bagnon, de son vrai nom Bolou Patrick, revient sur son parcours marqué par les sommets de la gloire comme par les épreuves les plus rudes. Dans des propos, il confie qu’il a « vu l’abandon et l’humiliation » dans son parcours artistique.
Figure emblématique du zouglou, Bagnon a connu le faste et les privilèges liés à la célébrité. « Le succès et tous ses artifices, j’en ai connu. J’ai connu l’argent et les services. Les femmes, j’en ai vu de bien des formes et des délices », raconte-t-il avec franchise. Mais derrière cette réussite, l’artiste a traversé de profondes turbulences. « J’ai trébuché. J’ai chuté au plus bas. Oui, j’ai coulé. Les larmes, j’en ai versé quand tout m’a laissé », confie-t-il.
Pour Bagnon, ces moments sombres ne sont toutefois pas une fin en soi. Nourri par sa foi chrétienne, il puise un nouvel élan dans l’histoire biblique de Job. « Dieu m’a dit que ce n’est pas terminé. La gloire qui m’attend sera plus grande que celle du passé. Job était béni. Il était très riche. Mais Dieu l’a éprouvé. Job qui était tombé, Dieu lui-même l’a relevé pour la gloire de son nom», a-t-il ajouté.
L’artiste admet avoir commis des erreurs et payé le prix fort. « J’ai vu l’abandon et l’humiliation et j’ai tiré des leçons. Dieu m’a dit que la gloire de la deuxième maison sera plus encore grande que celle de la première. Tant qu’il y a la vie, l’espoir est toujours permis », affirme-t-il avec détermination.
Ces confidences sont extraites de son prochain projet musical intitulé Bagnon, sur lequel il travaille en étroite collaboration avec son jeune frère, Prométhée, lead vocal du groupe Révolution. Une œuvre qui s’annonce riche en émotions, mêlant introspection, témoignage de résilience et message d’espérance.
Lucien Kouaho (stagiaire)