Dans « Attentat de Bassam, dans le feu de l’action », Dr Jean-Jacques Konadjé revient sur les évènements dramatiques de mars 2016 qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire et donne les clés pour contrer les terroristes.
Dimanche 13 mars 2016. La ville balnéaire de Grand-Bassam reçoit du monde. Par ces temps de vive chaleur, il fait bon de se retrouver à la plage pour profiter de l’air marin. Ils sont donc nombreux à s’être rendus à la plage. Rieurs, heureux, hommes, femmes, enfants marchent sur la berge, se baignent, tandis que le soleil irise la mer. Soudain, un tonnerre, une détonation, puis une deuxième, une troisième… Des cris, des hurlements à fendre le cœur. C’est la débandade, la panique, le branle-bas général.
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Le sang gicle de partout. Les corps sans vie jonchent la plage. La scène est cauchemardesque. Ineffable ! Et le bilan se décline en 19 morts et 33 blessés. La Côte d’Ivoire vient de subir la première attaque terroriste de son histoire. Dans « Attentat de Bassam, dans le feu de l’action » publié aux éditions de l’onde, Dr Jean-Jacques Konadjé, directeur de cabinet de la Grande Chancellerie, revient sur cet événement tragique.
Jean-Jacques Konadjé
Auteur de « L’ONU et le conflit ivoirien » et de « Hamed, une vie », Jean-Jacques Konadjé donne les raisons qui ont motivé son nouvel ouvrage en ces termes : « Ce livre a été rédigé à la suite d’un constat : l’absence d’écrits ou de retours d’expériences sur la riposte que les pays africains ont eue ou apportée face aux attentats terroristes djihadistes dont ils ont été victimes ! (…) L’écriture est une thérapie, elle paraît aussi dans bien des cas comme une nécessité de léguer aux générations futures des témoignages sur des faits, aussi heureux ou douloureux soient-ils, qui appartiendront à notre histoire commune et forgeront notre conscience collective », lit-on à la page 17.
Consultant en géopolitique et relations internationales, expert international en maintien de la paix et spécialiste de la défense, de la sociologie militaire et des questions relatives au terrorisme, l’auteur dispose d’outils pour disséquer le fléau. Et le fait qu’il le relève, plutôt que de susciter la psychose et l’angoisse, appelle à la vigilance permanente.
« La quasi-totalité des Ivoiriens venaient de réaliser l’ampleur et la gravité de la menace avant de se rendre à l’évidence : les attentats terroristes ne sont pas commis que dans les autres pays. Aucun État n’échappe à cette nébuleuse qui est à la fois protéiforme et complexe. Bien au contraire, nous sommes tous concernés par ce phénomène qui a la particularité d’être à la fois partout et nulle part », écrit-il dans l’avant-propos du livre.
Dans une narration au long cours dont le rythme effréné donne son souffle à l’ouvrage, Dr Jean-Jacques Konadjé, avec le regard de l’intellectuel, capable de recul pour porter une analyse froide et lucide sur les évènements, livre un examen géopolitique du terrorisme dans la sous-région et ses incidences. Le tout soutenu par un entretien exclusif avec Lassina Doumbia, le chef d’état-major général des armées de Côte d’Ivoire, que l’auteur offre à la curiosité du lecteur.
Téné Birahima Ouattara
« Lorsque survient l’attentat terroriste de Grand-Bassam, le 13 mars 2016, c’est donc sans surprise que les forces de défense et de sécurité, avec à leur tête les forces spéciales, sous le commandement du général Doumbia, parviennent à neutraliser les djihadistes au bout de quelques heures. (…) Une prouesse qui, si elle est mise en valeur, pourrait contribuer à la résilience de nos forces armées face à la menace terroriste », peut-on lire à la page 27. Préfacé par le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara et postfacé par le général de corps d’armée, ancien chef d’état-major général des armées de Côte d’Ivoire Soumaïla Bakayoko, « Attentat de Bassam, dans le feu de l’action » est un livre important qui peut être considéré comme une stèle érigée à la mémoire de toutes les innocentes victimes tombées sous les balles des forces du mal.
Fraternité Matin
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