Interdite de compétitions officielles depuis janvier 2023, Halba Diouf, spécialiste du 60 et du 200 mètres, est engagée dans un bras de fer avec la Fédération française d’athlétisme (FFA) afin de pouvoir poursuivre sa carrière sportive. Athlète transgenre, civilement reconnue comme étant de sexe féminin, elle dénonce une situation qu’elle juge injuste et contraire à son droit d’exercer son métier et sa passion.
L’affaire remonte au début de l’année 2023. Lors des championnats régionaux d’athlétisme de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Halba Diouf prend part aux épreuves du 60 et du 200 mètres. À l’issue de la compétition, elle se classe deuxième sur les deux distances, des performances qui lui ouvrent normalement les portes des championnats de France espoirs et des championnats nationaux en salle, programmés les 11 et 12 février 2023.
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Cependant, malgré ces résultats sportifs, sa qualification est remise en cause. Dans un contexte international marqué par le durcissement des règles encadrant la participation des athlètes transgenres dans les compétitions féminines, la FFA applique les nouvelles orientations de World Athletics, qui restreignent l’accès aux compétitions féminines aux athlètes transgenres ayant connu une puberté masculine.
Depuis lors, Halba Diouf se retrouve exclue des compétitions officielles, une situation qui a de lourdes conséquences sur sa carrière sportive et personnelle. L’athlète affirme se battre non seulement pour son cas individuel, mais aussi pour la reconnaissance de son identité et le droit de pratiquer l’athlétisme à haut niveau.
Ce dossier, toujours en cours, ravive le débat sensible sur l’inclusion, l’équité et la réglementation dans le sport de haut niveau. Entre respect des droits individuels et recherche d’égalité des chances dans les compétitions, le cas de Halba Diouf illustre les tensions persistantes au sein du monde sportif français et international.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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