La Fédération Ivoirienne de Football (FIF) a ouvert, ce jeudi 24 octobre 2024, un atelier de réflexion consacré à la révision des textes relatifs au statut et au transfert des joueurs, ainsi qu’à la mise en place du tribunal de football. Cet atelier, qui se tient au Sana Hôtel à Akouedo, Cocody, se déroulera sur une durée de quatre jours, jusqu’au 28 octobre.
L’initiative a pour objectif d’adopter des textes conformes aux directives de la FIFA, afin de structurer de manière plus efficace la gestion administrative et juridique du football en Côte d’Ivoire. Le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, a insisté sur l’importance de cette réforme pour garantir la stabilité des clubs et des dirigeants. « Ce qui protège un dirigeant, c’est l’application stricte des textes. C’est quand vous sortez de cette application que vous vous exposez », a-t-il affirmé. Il a également rappelé que ces nouvelles règles visent à prévenir des litiges souvent coûteux pour la fédération et à rendre les procédures plus simples et plus transparentes.
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Yacine Idriss Diallo a précisé que cet atelier a pour but de produire des textes durables : « Nous souhaitons sortir d’ici avec des textes applicables pendant au moins une dizaine d’années, sans avoir à les modifier fréquemment. » Il a également souligné que cette démarche s’inscrit dans une volonté de moderniser et de renforcer l’autonomie des commissions de la Fédération.
Pour sa part, Me Dirabou Ericsson, président de la Commission juridique de la FIF, a mis en lumière les deux principaux textes en discussion : le règlement de procédure devant le tribunal du football et le Règlement national du statut et du transfert des joueurs. « Il est préférable que les différends entre acteurs du football soient résolus par eux-mêmes, plutôt que de recourir aux tribunaux nationaux », a-t-il souligné, conformément aux exigences de la FIFA. Quant au second texte, il encadre le transfert des joueurs, un élément central du football. « Les joueurs sont la matière première de notre sport. Sans joueur, il n’y a pas de football », a-t-il ajouté.
Cet atelier marque une étape décisive dans la réforme du football ivoirien, permettant à la FIF de s’armer d’outils juridiques solides et adaptés aux enjeux locaux et internationaux.
Lucien Kouaho (stagiaire)