Lors de l’Assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), tenue le jeudi 7 août 2025 à Yaoundé, le président Samuel Eto’o a prononcé un discours qui, selon le journaliste Alain Denis Ikoul, a largement éludé les véritables enjeux.
Dans une analyse tranchante, Ikoul estime que le patron du football camerounais a « tout évoqué, sauf ce qui fallait évoquer, sauf les vrais sujets, sauf son bilan ». Comparant l’exercice oratoire à une prestation d’« Atalakou », le journaliste déplore un ton oscillant entre victimisation et ragots, loin des attentes des acteurs du football.
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Samuel Eto’o a notamment évoqué des personnalités comme Ernest Obama ou son chef de protocole, ce qui, selon Ikoul, n’apporte aucune plus-value au développement du football national. « Les membres de l’AG se sont beaucoup ennuyés durant ce discours », affirme-t-il.
Les sujets attendus par les observateurs étaient nombreux : la gestion financière, les fonds supposément transférés à l’étranger, le bilan du football amateur, l’évolution des sélections nationales, l’état technique du football via la DTN, ou encore la situation des arbitres. La question des bus promis aux sélections nationales il y a deux ans figurait également parmi les attentes restées sans réponse.
Le journaliste s’interroge aussi sur l’attaque de Samuel Eto’o contre la presse, accusée d’être payée pour le critiquer. Pour Ikoul, cet argument sonne comme un aveu de culpabilité, renforcé par le silence des associations de journalistes qu’il soupçonne d’être « payées pour se taire ».
En conclusion, Alain Denis Ikoul estime que cette Assemblée générale aura surtout servi de tribune au populisme et à la diversion, laissant en suspens les questions de fond sur la gouvernance du football camerounais.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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