La police et les autorités locales ont annoncé jeudi 14 mars 2024 qu’une cinquantaine de personnes sont mortes en Angola après avoir été forcées de boire une décoction censée déterminer si elles pratiquaient la « sorcellerie ».
Un drame a frappé l’Angola, où une cinquantaine de personnes ont perdu la vie après avoir été contraintes de boire une décoction destinée à déterminer leur implication présumée dans des pratiques de sorcellerie. Les autorités locales ont confirmé que 55 décès par empoisonnement ont été enregistrés entre décembre 2023 et février 2024, dans la province de Bié, au centre du pays.
Les pratiques rituelles impliquant l’ingestion d’un liquide toxique, utilisées pour résoudre des conflits au sein des communautés, suscitent une profonde préoccupation. La présidente de la commune de Muinha, Luzia Filemone, a déclaré que, « ces pratiques mortelles continuent de faire de nombreuses victimes, suscitant une profonde préoccupation au sein des autorités provinciales.»
Expliquant le déroulement de ces pratiques, elle a précisé que lorsqu’un membre du village décède dans des circonstances suspectes, les habitants se rendent auprès d’un guérisseur présumé, qui administre à l’accusé un liquide à base d’herbes appelé Mbulungo. Cette pratique, destinée à prouver la culpabilité de l’accusé, aboutit souvent à sa mort par empoisonnement.
Le dernier incident en date s’est produit en février dans la localité d’Ombala de Tchonga, où douze personnes ont ingéré le poison, entraînant la mort de trois d’entre elles le même jour. Pour contrer cette pratique, les autorités locales ont lancé plusieurs campagnes de sensibilisation auprès des communautés, mais se heurtent à une forte résistance de la part de nombreuses familles.
Cette tragédie met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées certaines communautés en Angola, confrontées à des pratiques ancestrales dangereuses et mortelles.
Lucien Kouaho (stagiaire)