A quelques heures de la quatrième édition de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (Jmca) qui se tiendra dans la ville d’Agboville, le 24 janvier, Alafé Wakili, commissaire général de l’évènement, en donne les grandes articulations dans cet entretien.
Le 24 janvier se tiendra la 4e édition de la Journée mondiale de la culture africaine (Jmca). Quelles sont les raisons qui ont prévalu à l’institutionnalisation de cette journée ?
Les raisons sont de deux ordres. La première, c’est que s’il est vrai qu’il y a beaucoup de célébration dans le monde, il n’y avait pas une journée spécifiquement consacrée à la culture africaine et afro descendante. Et la seconde raison découle d’un constat.
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Nous avons pu observer la mobilisation d’un réseau d’entrepreneurs culturels africains à travers le réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels (Rapec) conduit par John Dossavi, pour porter le combat au niveau de l’Unesco. Et avec l’appui du Togo qui a été rejoint par d’autres pays, la date du 24 janvier a été choisie pour célébrer la culture africaine et afro-descendante. Cette date du 24 janvier a été choisie en référence à la date de l’adoption de la Renaissance africaine par l’Union africaine.
Avez-vous le sentiment que les Africains se sont appropriés cette journée ?
Non pas encore. Nous sommes à la quatrième édition, cette année, depuis l’adoption de la résolution par l’Unesco. Mais en Côte d’Ivoire, nous organisions l’activité bien avant cette adoption de la journée culturelle de l’Unesco. Cela dit, après toutes ces éditions, on ne peut dire que le bilan est négatif. La Journée nationale des droits de la femme et beaucoup d’autres journées existent depuis de très longues années.
Alors que la Jmca existe depuis de petites années, il est dans l’ordre normal que les choses aillent lentement mais sûrement. Et vous verrez que dans les années à venir, à l’instar de la fête de la musique, comme beaucoup d’autres journées, la Jmca sera célébrée en Côte d’Ivoire et même dans le monde.
Quel est le thème retenu cette année ?
C’est l’Afrique et les percussions. L’an dernier, c’était le cinéma : vecteur de transmission et de culture africaine. Avant, c’était les alliances inter-ethniques. Chaque année, nous avons un thème bien précis pour réfléchir sur un pan de la culture pour joindre l’utile à l’agréable. Au-delà des discours officiels, de la célébration musicale ou artistique, nous avons choisi de mener des réflexions sur un aspect de la culture. Cette année donc, les percussions africaines seront au cœur des réflexions.
Après Adiaké qui a abrité la Jmca l’an dernier, c’est au tour de la ville d’Agboville d’accueillir l’évènement. Pourquoi cette localité et pas une autre ?
L’idée générale est que nous avons décidé d’aller en dehors de la capitale économique. Parce que tout le monde est focalisé sur Abidjan or la culture ce n’est pas seulement qu’à Abidjan. Et si nous avons démarré par Adiaké, c’est parce qu’on a trouvé des populations favorables à l’idée. Avant cela, nous avons fait des prospections. Les autorités de la ville nous ont apporté leur appui pour la célébration de l’activité.
Nous avons ressenti le même intérêt et la même disponibilité d’esprit au niveau des populations d’Agboville ainsi que des autorités de cette ville. Nous sommes en train de faire des prospections pour les prochaines éditions dans les villes de Bouaké, Yamoussoukro, Adzopé, Guiglo, Man, Korhogo etc.
Quelles sont les articulations de l’édition de 2023 de la Jmca ?
Déjà, le lundi 23 janvier, les activités vont débuter avec le panel qui va mener la réflexion sur la percussion avec les membres du comité scientifique. Et dans la soirée du lundi, nous offrirons un concert populaire. Pat Saco, Alain De Mari ainsi que plusieurs artistes locaux se produiront. Le lendemain, ce sera la célébration officielle avec les discours.
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Nous exprimons notre gratitude, notamment au président de l’Assemblée nationale Adama Bictogo, qui est d’Agboville ; au ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, qui est aussi le parrain de cette édition de la Jmca. Sans oublier la ministre de la Culture et de Francophonie, Françoise Remarck ; le corps préfectoral d’Agboville ainsi que toutes les populations de cette charmante ville.
Fraternité Matin