Dans une correspondance, en date du 24 juillet 2025, la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) informe le ministère des sports que l’entraîneur-sélectionneur des Lions Indomptables, Marc Brys a bel et bien rompu sa relation contractuelle avec le Cameroun.
Monsieur le Ministre,
La Fédération Camerounaise de Football a pris connaissance du communiqué publié ce 23 juillet intitulée « A/S de la prétendue démission de Monsieur Marc Brys ». Il en ressort que le Ministère des Sports et de l’Education Physique n’a jamais été destinataire de la lettre de résiliation unilatérale du contrat N°032/MINSEP/CAB, du 8 avril 2024. Et qu’après un entretien téléphonique avec l’intéressé et, sur la foi d’un courrier électronique, il a apporté un démenti formel à sa prétendue démission. En conséquence et à cet égard, « l’information relative à la prétendue démission de l’Entraîneur-Sélectionneur des Lions Indomptables est infondée et relève de la pure manipulation ».
A lire aussi : Prétendue démission de Marc Brys, sélectionneur des Lions Indomptables du Cameroun : Le ministère des Sports dément
Dans le même temps, Monsieur le Ministre, votre communiqué ajoute « Le Minsep tient à souligner qu’à date, l’Entraîneur-Sélectionneur n’a plus d’arriérés de salaires, le Ministre des Finances (MINFI), les ayant effectivement apurés le 18 juillet 2025. Ce qui lève tout malentendu éventuel à propos de la situation salariale du coach ».
Y faisant suite et au regard de ce qui précède, j’ai l’honneur de porter à votre attention les remarques suivantes :
La Fédération Camerounaise de Football n’a jamais été associée à la négociation et à la signature du contrat liant Monsieur Marc Brys à l’Etat. La Fecafoot n’a jamais obtenu copie de ce contrat et ignorait les modalités de paiement des rémunérations y afférentes. Elle ne pourrait donc ourdir une « manipulation » en spéculant sur leur irrégularité. Cette allégation spécieuse ne saurait prospérer:
De surcroît, votre communication reconnaît, sans doute maladroitement, qu’il existait bien un problème de retard dans le paiement desdits salaires. Retards qui auraient, selon vos propos, été régularisés le 18 juillet 2025. Fait troublant : la lettre de démission, elle, est datée du 21 juillet, c’est à dire signée trois jours après le prétendu apurement de ladite dette salariale. Cette incohérence fragilise l’argumentaire développé sur ce point.
En tout état de cause, l’existence d’arriérés de paiement (reconnus par vous-même) est de nature à instiller un doute raisonnable sur l’hypothèse – sous-entendue – d’une fausse démission fabriquée par la Fecafoot.
Il convient de noter que, ces derniers mois, le comportement de Monsieur BRYS rendait compte de sa volonté de cesser toute collaboration avec la sélection nationale. Pour preuve, invité à produire la liste des joueurs présélectionnés pour les matches importants de septembre prochain conformément à ses obligations contractuelles, il a décliné cette responsabilité qui a été accomplie par le préparateur physique, Monsieur Manouvrier.
Par ailleurs et pour votre parfaite information, voici la genèse de cette « affaire » :
Le 22 juillet 2025, la FECAFOOT a reçu de Monsieur Marc BRYS par courrier recommandé transporté par un service de messagerie mondialement reconnu, non pas la seule lettre de démission mais l’ensemble de documents suivants :
1. Une lettre portant résiliation unilatérale du contrat :
2. Sept pages photocopiées du contrat N°032/MINSEP/CAB du 8 avril 2024;
3. Photocopie de votre correspondance confidentielle LN°2024-04401/Minsep/CAB du 15 mai 2024, adressée au ministre des Finances sollicitant la prise en charge du nouvel encadrement technique, communément appelés « staff du ministère ».
L’exploitation dudit contrat susmentionné a fait apparaître en l’article 7 (4) que « Dans le cas où le présent contrat est résilié unilatéralement par l’entraineur-sélectionneur pour un motif valable (non-paiement des rémunérations et primes au-delà de 60 jours), l’Entraîneur-sélectionneur (et son personnel) aura droit à la valeur résiduelle du contrat à titre de compensation ». Dès lors, il nous parait logique, eu égard aux retards de paiement de son salaire, que Monsieur BRYS ait décidé de faire jouer cette clause étonnamment avantageuse obtenue lors de la négociation dudit contrat.
Au bout du compte, il reste un mystère que je soumets respectueusement à votre sagacité :
selon le démenti attribué à Monsieur Marc BRYS, sa messagerie aurait été piratée alors que le courrier qui nous est parvenu le 22 juillet est physique, en papier, par lettre recommandée.
Après avoir fait la démonstration qu’aucune manipulation d’aucune sorte n’a été ourdie au sein de la Fédération Camerounaise de Football, nous affirmons avec force qu’au regard des pièces en notre possession, Monsieur MARC BRYS a bel et bien rompu, en connaissance de cause, sa relation contractuelle avec le Cameroun avec effet immédiat. Ni l’Histoire glorieuse des Lions Indomptables, ni le prestige attaché à l’image de marque de notre pays n’autorisent qu’il soit sali par cette polémique inacceptable. Nous formulons l’espoir qu’un jour la vérité jaillisse, pour l’honneur et le respect que nous devons à nos compatriotes.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considération distinguée.
Ampliations:
PM:
SGPR;
Chronos/Archives.
Le président ET’O Fils Samuel
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction
Marc Brys : « Je n’ai jamais rédigé, ni transmis un quelconque courrier de démission »