Un procès est prévu pour « l’affaire du baiser forcé ». Le parquet espagnol a requis mercredi 27 mars 2024 deux ans et demi de prison à l’encontre de l’ancien dirigeant du football espagnol, Luis Rubiales. Il est accusé d’avoir embrassé Jenni Hermoso sans son consentement.
Le baiser échangé par la joueuse numéro 10 de l’équipe espagnole après leur victoire le 20 août 2023 à Sydney lors de la finale de la Coupe du Monde féminine avait suscité une vive indignation en Espagne et à l’international, entraînant la démission de M. Rubiales le mois suivant.
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Cet acte pourrait maintenant lui valoir une peine de prison de deux ans pour agression sexuelle et coercition. Le parquet demande une peine d’un an de prison pour l’agression sexuelle et d’un an et demi pour la coercition. De plus, il est proposé que M. Rubiales soit soumis à une période de liberté surveillée de deux ans après avoir purgé sa peine et qu’il verse 50 000 euros (32 684 861 FCFA) de dommages et intérêts à la joueuse concernée.
La date du procès n’a pas encore été fixée. Suite à une modification récente du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être qualifié d’agression sexuelle, englobant diverses formes de violence sexuelle, y compris le viol. Le délit de coercition concerne les pressions, tant directes qu’indirectes, exercées sur la joueuse pour qu’elle affirme que le baiser était consenti, notamment à travers une vidéo.
Trois autres membres de la RFEF sont également poursuivis pour le même délit de coercition. Le parquet demande une peine d’un an et demi de prison pour Jorge Vilda, l’ancien entraîneur de l’équipe féminine, Rubén Rivera, l’ancien directeur marketing de la Fédération, et Albert Luque, le directeur sportif de l’équipe masculine.
Karina Fofana
Affaire ‘’baiser forcé’’, Rubiales-Hermoso tranche : « Je ne vais pas démissionner »