Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, en RDC a rendu, ce mercredi 29 octobre 2025, a rendu son verdict dans l’affaire opposant le ministère public à l’adjudante Sarah Ebabi poursuivie pour « atteinte à la discipline militaire ». Ce, après la diffusion sur les réseaux sociaux de photos la montrant en tenue avec son fiancé. La jeune militaire a été condamnée à 12 mois de servitude pénale principale assortie d’un sursis de 12 mois. Sa sœur Aimée Ebabi affirme qu’elle n’a commis aucun acte délictueux.
Alors que son mariage est prévu pour ce Vendredi 31 octobre 2025, ma sœur Sarah Ebabi, connue sous le nom de Ebadjara, image intègre et figure respectée des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), a été arrêtée depuis le vendredi 24 octobre et se trouve actuellement détenue à l’auditorat militaire.
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Elle est accusée d’avoir diffusé une vidéo la montrant, lors d’une séance photo privée en prélude à son mariage, échangeant un baiser avec son futur époux, un acte que certains estiment avoir terni l’image des FARDC et enfreint les consignes de l’État-Major général.
Pourtant, il est aujourd’hui établi que la vidéo n’a pas été publiée par elle, mais par le photographe du studio (RawStudio), qui a reconnu devant le juge avoir lui-même diffusé la séquence sur sa page TikTok à des fins publicitaires, sans le consentement de ma sœur.

Dès lors, de quoi l’accuse-t-on encore ?
L’infraction, rappelons-le, est individuelle. Ma sœur n’a commis aucun acte délictueux, si ce n’est d’avoir fait confiance à un professionnel qui a trahi sa confidentialité.
Elle est juste victime de son image, de son influence et de sa notoriété.
Il n’existe aucune infraction pénale justifiant la peine de 10 ans de prison requise par le ministère public contre elle.
Au pire, ce geste aurait pu relever d’une faute disciplinaire, mais en aucun cas d’un procès judiciaire diffusé publiquement, encore moins d’une condamnation pénale disproportionnée.
Depuis 2015, ma sœur sert loyalement l’armée, avec dévouement, discipline et honneur.
En dix ans de service, elle a incarné une image positive et exemplaire des FARDC, inspirant de nombreux jeunes, hommes comme femmes à s’engager pour la patrie.
Son mariage devait être un symbole d’équilibre : celui d’une femme militaire capable de servir son pays tout en construisant une vie de famille.
Au lieu de cela, la nation qu’elle protège la vilipende aujourd’hui comme une criminelle.
Nous savons que des vidéos bien plus graves circulent parfois, montrant des policiers ou militaires dans des comportements indignes, restés sans sanctions. Mais notre plaidoyer n’est pas de justifier ces faits :
Nous demandons simplement clémence et justice pour cette jeune femme courageuse, passionnée et intègre, qui paie aujourd’hui le prix de sa loyauté et de son amour pour son métier.
À quelques jours de son mariage, avec beaucoup de peine et humilité, nous implorons aux autorités militaires de faire preuve d’humanité :
Libérez SARAH EBABI.
Honorez l’une des vôtres.
JE SUIS EBABI 04e du nom.
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction




























