Dans une interview, le Président de l’Assemblée Nationale (PAN), maire de la commune de Yopougon, Adama Bictogo est revenu sur ses rapports avec les artistes ivoiriens, « ses enfants » avec qui il entretient de bonnes relations. Pour lui, les concerts et le sport sont des univers par excellence où la fonction n’a aucune prééminence.
Quel est votre artiste préféré ?
Quand je suis en voiture, j’écoute les radios ivoiriennes et ça me donne l’occasion de découvrir les artistes ivoiriens. Ils me témoignent tous tellement de leur affection, je veux pouvoir à chaque fois que mes charges me permettent de disposer d’un peu de liberté d’être à leurs côtés. Ils apportent tellement de joie à nos jeunes, à nos populations, à nous tous, qu’ils ont besoin d’être accompagnés quand on peut. C’est un peu comme les footballeurs. J’aime cette vie sportive, d’artistes parce qu’elle est d’abord humaine ; elle est sans calcul. Et je suis pour tout ce qui fait parler le cœur. Je suis un homme de cœur.
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N’est ce pas pourquoi on vous voit souvent dans les concerts, dans des spectacles ?
Les concerts et le sport sont des univers par excellence où la fonction n’a aucune prééminence, où il n’y a pas de catégorisation. On vient parce qu’on aime la musique, on aime l’artiste. On est tous au même niveau et c’est ce qui fait la vie d’ailleurs. C’est pour pouvoir considérer qu’au-delà des missions qui nous sont confiées, nous sommes des êtres humains.
Le fait que nous soyons des êtres humains ne doit pas nous différencier les uns des autres.
C’est les missions et les fonctions qui font que devant cette responsabilité on a certaines postures. Mais quand on sort de ces missions, il est bon que nous nous retrouvions avec nos compatriotes.
Je me sens bien avec chacun de mes enfants, notamment Josey, Roseline Layo, Kerozen, Serge Beynaud, Didi B, Himra. Je me sens bien avec chacun, chacune d’eux comme A’Salfo qui porte tellement haut la flamme de la Côte d’Ivoire.
Lorsque vous étiez jeune qu’est-ce que vous écoutiez comme musique ?
Notre génération a été plus marquée par Bailly Spinto, Woya, on était plus porté par la musique américaine et française. Ces vingt dernières années la Côte d’Ivoire a évolué au plan musical. Depuis l’avènement des A’Salfo, DJ Arafat, Debordo, il y a eu vraiment une forte promotion. Quand je fais le sport, je fais une sélection.
Je pars de 1985 à aujourd’hui. Je suis « musique du monde ». Pendant mes deux heures de sport, je suis à fond dans la musique. Après ma prière de 5 heures du matin, les quinze premières minutes j’écoute les sourates avant de mettre ma sélection de musique et je commence à courir. De 5 heures à 7 heures c’est un rendez-vous avec moi-même.
Karina Fofana
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