Ancien président de coopérative bien connu dans le Bas-Sassandra, N’Guessan Konan a livré un témoignage poignant lors d’une interview diffusée récemment sur Life TV. Aujourd’hui paralysé, il est revenu sur le tragique accident de travail qui a bouleversé sa vie et mis un terme brutal à son ascension dans le secteur du café-cacao.
« En tant que petit opérateur économique, je me débrouillais dans les affaires de café-cacao. Grâce à Dieu, j’ai évolué et j’ai eu l’honneur d’être président de la coopérative Cofaca dans le Bas-Sassandra. Tout le monde me connaissait », a-t-il confié, visiblement ému.
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Il explique qu’il était également vice-président d’une union de coopératives appelée KDS. C’est au cours d’une mission de travail à Sassandra que le destin a basculé.
« J’étais dans un minicar appelé Massa, à seulement 4 km de San-Pedro, quand l’accident s’est produit. Sur le coup, on pensait que ce n’était pas si grave. J’ai été conduit à l’hôpital de San-Pedro, mais très vite, la douleur s’est intensifiée, puis le verdict est tombé : j’étais paralysé », raconte-t-il. Transféré d’urgence à Abidjan, il a été hospitalisé 52 jours au CHU de Yopougon avant de subir une intervention chirurgicale à l’hôpital de l’Indénié. « C’est là que ma vie a changé », dit-il avec résignation.
Ce dr’me a marqué le début d’une descente aux enfers pour celui qui possédait neuf camions, plusieurs maisons, et jouissait d’une stabilité financière. « J’ai dû tout vendre pour me soigner », avoue-t-il. « Aujourd’hui, je suis paralysé, sans ressources, et obligé de vivre au jour le jour. »
Le témoignage de N’Guessan Konan jette une lumière crue sur la précarité des anciens cadres du monde agricole, souvent oubliés après un accident ou une maladie. Il espère désormais que sa voix sera entendue pour sensibiliser sur les risques liés à leur métier et plaider pour une meilleure protection sociale des acteurs du secteur coopératif.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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