L’icône du reggae ivoirien, Fakoly Moussa Doumbia dit Tiken Jah Fakoly était le 11 mai 2023 sur le plateau de l’ORTM où il a donné son point de vue sur la situation du Mali où il a déposé ses valises. Selon lui, si le Mali tient, c’est parce que le peuple est réveillé. Pour lui, le choix du Mali doit être respecté.
Tiken Jah Fakoly a précisé que, « le choix du Mali doit être respecté. Tout le monde connait les Maliens ; c’est le peuple le plus réveillé de la région. C’est pourquoi, je suis attaché à ce pays ; parce que même la vendeuse de tomates au marché écoute la radio, elle sait ce qui se passe dans la politique. C’est ce qui est extraordinaire ».
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« Je pense que le Mali a fait un choix d’aller voir qui il veut. Avant, pour aller chez les Chinois il faut que les Français te donnent l’autorisation, si tu dois aller voir la Russie, il faut qu’ils te donnent l’autorisation. Pourquoi ils ont arrêté les Modibo Kéita ? C’est parce qu’ils respectent leur ligne de conduite à eux », a-t-il fait remarquer.
« Quand on te donne ton indépendance tu te dis que tu es libre de faire ce que tu veux. C’est comme ça Modibo Kéita et les autres voyaient. Ils se disaient qu’il n’y avait plus de colonisation, donc on peut faire ce qu’on veut pour faire évoluer notre pays. Contre toute attente, ils sont venus faire un coup d’Etat pour l’enlever du pouvoir », a dit Tiken Jah.
Il a fait observer que tous les dirigeants qui ont fait le choix de la souveraineté dans les années 60 ont été soit éjectés du pouvoir, soit assassinés. « Patrice Lumumba, Modibo Kéita, Sékou Touré, étaient des chefs d’Etats qui ont dit non, et qui n’ont jamais envoyé de valises en France. Pendant longtemps quand la campagne à l’élection présidentielle commençait en France, beaucoup de chefs d’Etats africains remplissaient les mallettes d’argent pour aller donner aux candidats français. Sékou Touré fait partie de ceux qui ont dit non à ça », a-t-il insisté.
L’icône du reggae ivoirien s’est réjouie du choix du Mali. « Le choix du Mali fait plaisir à beaucoup de personnes dans le monde. Ce que je veux dire aux Maliens, c’est que toute résistance a un prix. La souffrance que nous traversons aujourd’hui est le prix de notre résistance. Si nous voulons faire d’une manière, on est obligé de rebrousser chemin alors que là où nous sommes arrivés, on ne peut plus se retourner encore. Je souhaite que ceux qui sont à la tête de résistance aient une vision et explique où ils vont », a-t-il conclu.
Karina Fofana
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