Dans une publication sur son compte Facebook, le journaliste ivoirien Moses Djinko s’est prononcé sur la prestation de l’artiste congolais Koffi Olomidé qui célébrait ses 45 ans de carrière le dimanche 30 avril 2023 à Abidjan. A en croire le journaliste, la dernière copie du Grand Mopao a Abidjan n’a valu que par l’aura du conquistador congolais.
Tous ceux qui ont vu le spectacle de Koffi Olomidé à l’Ivoire (les observateurs avisés), sont unanimes : la dernière copie du GRAND MOPAO a Abidjan n’a valu que par l’aura du conquistador Congolais. Exit, ici son QUARTIER LATIN naguère habitué à des prouesses scéniques et musicales saluées par la critique.
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Le temps a fait son effet sur cet orchestre. Du moins l’orchestre n’a pas réussi sa mutation souhaitée. Il ne s’est pas bonifié. Comme son PATRON demeuré inoxydable, avec même une valeur ajoutée : sa nouvelle trouvaille capillaire fashion et sa voix gutturale infalsifiable.
Koffi Olomidé est venu célébrer ses 45 ans de carrière un peu seul au monde. Il n’avait pas ses béquilles, son armada magique de musiciens et chanteurs-danseurs-danseuses. ‘’Ses’’ QUARTIER LATIN qui avaient illuminé l’OLYMPIA, LE ZÉNITH, BERCY, LE MADISON SQUARE DE NEW-YORK, l’Ivoire, dans les temps anciens ..
Musiciens et chorégraphes moyens
La dernière mouture de son orchestre n’a pas la ‘’gueule’’ de ses devanciers. Tout le monde le sait, Koffi Olomidé est initialement un chanteur glamour. Ses premiers albums n’étaient-ils pas imbibés du parfum de l’amour avec des chansons comme ‘’HENRIQUE’’, ‘’PAS DE FAUX PAS’’, ‘’TOI et MOI’’ ?
Le QUARTIER LATIN est né de la volonté du chanteur d’apporter un zeste d’ambiance à son jeu scénique. D’aucuns auraient dit que l’orchestre a été créé pour apporter la riposte face à la fulgurance de WENGE MUSICA 4X4 BCBG et ses Anges Adorables, les rois du geste et de la scène kinoise, en milieu des années 80.
Koffi est donc venu à Abidjan sans une mesure de soupape solide. Comme il en avait l’habitude lors de ses succès antérieurs en terre Ivoirienne. Le roi d’Ably (Olomidé a été couronné roi à Toumodi) était comme seul au monde. ‘’Sans’’ son QUARTIER LATIN qui lui faisait pourtant office de … couronne.
Assurément, ce Quartier Latin qu’on a pu voir à Abidjan manquait de peps. Les musiciens n’ont pas réussi à faire oublier l’épopée fabuleuse de : Felly Tyson, Beniko Popolipo ‘’Zéro Faute’’, Binda Basse (guitaristes). Ce Quartier Latin n’a pu effacer de nos mémoires la dextérité de Djikapéla Mwanza ‘’Esthétique’’, Titina Alcapone ( Batteurs). Ce show du Quartier Latin était très loin de l’historique Bercy où : Fally Ipupa, Jordan Kuse Kusala, Mamalé, Gipson, Savanet Ronaldo,…ont permis à Koffi d’inscrire son nom en lettres capitales comme le premier africain a avoir trusté la mythique salle parisienne.
Ce Quartier Latin, à l’hôtel Ivoire, n’avait pas le toupet de : Modogo, Sam Tchintou, Suzuki 4×4, Willy Le Boul. Idem pour les animateurs-crieurs. Ceux proposés l’autre soir sont d’un cran au-dessous de : Dolce Parabolique Somonon, Mbochi Mbola, CNN, Brigade et Kérosène.
Que dire des danseuses ?
Le halo de félicité, l’atmosphère ambiancée dont le public s’enveloppait lors des prestations des danseuses : Fifi Maman Ministre, Zina Bilao ‘’Chauffé Bango’’, Miette Chégué, feue Mireille Kondé, Rosette Kamanon aux premières heures du QUARTIER LATIN semble avoir disparu. Fifi Maman Ministre et Zina Balao se seraient même moqué de la prestation de leurs cadettes, si elles voyaient leurs cabrioles scéniques mal ajustées.
Bref, le concert 45 ans du GRAND SACHEM OLOMIDÉ n’a réellement valu que par la puissance esthétique du chanteur Congolais qui devrait revoir sa copie, lui dont la prochaine proie visée est l’Accord Arena de Paris (40 000 places ) …
Oups ! J’allais oublier la présence de Cindy Le Cœur, dans cette escapade velléitaire d’Abidjan. L’autre version de M’Bilia Bell a certes chanté trois magnifiques chansons dans l’ombre de l’arbre tutélaire, mais une seule hirondelle ne fait cependant pas le printemps…
Calamity Yéyé
Le titre et l’introduction sont de la rédaction
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