Le corps préfectoral en deuil. En effet selon des sources, Koné Messamba, préfet de la Région de la Nawa, préfet du Département de Soubré est mort dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 avril 2023 en sa résidence de fonction.
L’ancien chef rebelle, Koné Messamba, Commandant de zone au début de l’insurrection du 19 septembre 2022 a tiré sa révérence dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 avril 2023 en sa résidence de fonction, indiquent des sources. Il fut chef rebelle du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI) puis des Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN). Dans une publication sur sa page Facebook en date du 22 mars 2014, intitulée ‘’que devient Koné Messamba ?’’, il relatait son parcours au cours de la rébellion.
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« Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, éclate à Abidjan, une attaque armée qui s’est vite transformée en rébellion, divisant la Côte d’Ivoire en deux. La zone gouvernementale dans le Sud dirigée par le président Laurent Gbagbo et la zone CNO (Centre, Nord et Ouest), avec pour capitale, Bouaké. Soro Guillaume revendique l’attaque et se présente comme le secrétaire général du MPCI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire), la soldatesque qui assume la paternité de la guerre fratricide ivoirienne. Des visages pour le moins connus des Ivoiriens crèvent le petit écran », s’est-il souvenu.
Et de poursuivre, « parmi lesquels, l’adjudant-chef Koné Messamba. Que devient-il ? Aurait-il été oublié ? Koné Messamba est-il mis sous l’éteignoir ? Membre fondateur du MPCI, avec des noms comme ceux du sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit IB, Koné Zakaria, Chérif Ousmane, Zaga-Zaga, Roger Banchi et Tuo Fozié, l’adjudant-chef, ex-commandant du MPCI pour la zone de Korhogo, a été de tous les combats du mouvement armé ».
« Lui qui de tout temps, a refusé l’injustice et le tribalisme, veille à policer l’image de la rébellion. Il s’investit à reformer ses camarades insurgés. Avec des têtes de proue de la rébellion, ils abandonnent le vocable MPCI au profit de celui des Forces Nouvelles (FN). Koné Messamba va se voir confier la direction de la Douane, version FN, avant d’être bombardé ministre des Victimes de guerre, des déplacés et des exilés, sous le régime Gbagbo », a-t-il fait savoir.
« Artisan de la paix, il participe aux côtés de Soro Guillaume, en mars 2007 avec l’avènement de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO) à l’unification de la Côte d’Ivoire divisée. Lorsque survient la crise postélectorale de 2010, Koné Messamba prend fait et cause pour les autorités du Golf Hôtel. Pour lesquelles il n’hésite pas à mener la bataille pour la libération de la ville d’Abidjan ».
« A l’heure du bilan, celui qui, aux premières heures de la rébellion, comme bien d’autres d’ailleurs, s’était dévolu corps et âme pour une cause jugée ‘’noble’’, semble avoir été rangé aux oubliettes. Ce, contrairement à d’autres commandants qui sont en activité et qui ont pignon sur rue dans la capitale économique ivoirienne », avait-il dénoncé.
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« Le commandant Issiaka Ouattara dit Watao, est nommé commandant en second de la Garde Républicaine, Koné Zakaria est fait commandant de la Police militaire, Chérif Ousmane, commandant en second du Palais présidentiel, Tuo Fozié, commandant de la brigade de lutte contre le racket. D’aucuns disent de Koné Messamba qu’il se serait retranché dans son village natal, Gbètogo dans la sous-préfecture de Séguéla, pour se consacrer au développement de celui-ci », souligné Koné Messamba.
Karina Fofana
Koné Messamba préfet mort