Pourquoi ne pas le dire d’emblée : Mantin de Polourou est une nouvelliste habile. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir les 152 pages de «Merci de m’avoir quittée !». Un recueil de 13 nouvelles publié aux éditions EURÊKA Consulting.
Pour sa première production littéraire, Mantin de Polourou a choisi de narrer 13 histoires vraies et vécues de personnes connues par elle. 13 histoires ordinaires de la vie de femmes qu’elle ne se contente pas que d’écrire et de décrire ; elle y met la manière et son talent de conteuse.
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« Merci de m’avoir quittée !», c’est le regard perçant d’une auteure sur la vie de femmes aux cœurs flétris, à l’honneur bafoué et à la dignité blessée. Comme pour exprimer son soutien à ses femmes, Mantin de Polourou utilise pour la quasi totalité des 13 nouvelles, le pronom personnel «je» et le présent de l’indicatif.
Ainsi, le lecteur a l’impression que les faits qui lui sont racontés se déroulent à l’instant même où il lit. Le plus grand mérite de Mantin de Poulourou est sans doute, celui de tordre le cou à un poncif : à savoir que l’écriture, la belle, ne relève que du registre soutenu. À tort, beaucoup pensent qu’il faut écrire dans un français sophistiqué et alambiqué pour faire du style.
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Mantin de Polourou démontre que la belle écriture, c’est la musicalité, l’ondoiement maitrisé des mots. Avec les mots de tous les jours, elle tient les mains du lecteur qui la suit dans les déboires d’Hanaa, Carine ou Ahou. Avec elle, on passe par des émotions successives. On écrase une larme, on sursaute, ou on sourit. «Merci de m’avoir quittée !» Ce sont 13 nouvelles, 13 petites digestes et agréables à lire.
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