Du 17 au 19 février 20, aura lieu la 1ère édition du Festival des fanfares de Tiassalé (FEFAT). Wilfried Koffi commissaire général explique les enjeux de ce Festival.
Wilfried Koffi, vous êtes le commissaire général du Festival des fanfares de Tiassalé, pouvez-vous nous parler dans les détails de cet événement ?
La première édition du Festival des fanfares de Tiassalé (FEFAT) se tiendra les 17, 18 et 19 février prochains à Tiassalékro précisément. Il s’agit de regrouper les fanfares d’horizons divers pour » vendre « , dans un premier temps, la musique fanfare. Pour nous, cette musique qui est sollicitée dans les moments de joie comme de malheur doit être valorisée parce qu’elle fait partie désormais de la culture des Ivoiriens.
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Pour me résumer, ce festival a pour objectif principal de faire la promotion de cette musique, la promotion des musiciens. Ce Festival, pour nous, doit être considéré comme un moment de retrouvailles pour oublier les moments difficiles que les Ivoiriens ont vécus après les différentes crises sociopolitiques et la crise sanitaire. Ce Festival constitue un facteur de rassemblement, de paix, de cohésion sociale et même de réconciliation.
Mais derrière ces arguments, est-ce que le vrai objectif de ce festival n’est pas de ressusciter la musique fanfare qui est en train de » mourir » ?
Bon, mourir ce n’est pas exactement le terme qu’il faut, mais il faut dire que la musique fanfare n’est plus à la dimension où elle était. Un constat, vous remarquerez que les groupes fanfares ne sont pas structurés, organisés. Ce qui fait qu’on les voit quand on a besoin d’eux pour s’égayer. Ce n’est pas suffisant. Les fanfares méritent mieux.
Pourquoi le choix de Tiassalé pour cet événement, on va dire national ?
Tiassalé parce que c’est une ville fanfare. Tiassalé est le berceau de la fanfare. Tiassalé de par N’douci est une ville carrefour. Tiassalé est une ville touristique, une ville de brassage ethnique où tout le monde se retrouve parce que chaque Ivoirien a au moins un parent à Tiassalé. Ce Festival va permettre aux invités de copier le modèle du vivre ensemble de Tiassalé.
Quelles seront les grandes articulations de ce Festival ?
Ce Festival va se dérouler sur trois (03) jours. Le vendredi 17février aura lieu la cérémonie d’ouverture avec la présence de toutes les personnalités. Elle sera suivie d’un grand défilé de toutes les fanfares qui se sont inscrites y compris la musique de la Gendarmerie nationale.
Dans la soirée, il est prévu un concert avec des artistes de renom. Le samedi 18 février après le match de maracana, un concours culinaire va opposer toutes les restauratrices de la ville de Tiassalé. Aux environs de 20 heures,il y aura le grand concours qui va désigner la meilleure fanfare de la première édition du FEFAT. Huit (08) groupes de fanfares ont pour l’instant donné leur confirmation pour participer Tout concours. Un concours obéit à des critères.
C’est ainsi que le premier morceau imposé c’est l’Abidjanaise, le second c’est » Merci président Félix Houphouët-Boigny » de feu Yao Jean-Baptiste fils, de Tiassalékro sacré du 6ème sillon. Il y a deux (02) autres chants au choix qui seront suivis d’un questionnaire au choix. Après quoi, la musique de la gendarmerie va prendre le relais de l’ambiance jusqu’au petit matin. Le 19 février 2023 après le culte, il est prévu un rassemblement au bord du Bandama pour la remise des prix et un déjeuner pour clôturer cette première édition.
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A moins d’une semaine de la cérémonie, est-ce que vous êtes prêts
Vous me permettez d’abord de remercier la chefferie de Tiassalékro qui nous accompagne. Nous remercions également la mutuelle de développement de Tiassalékro pour son soutien. Et dire un grand merci à un fils de Tiassalé, un cadre de Tiassalé en la personne de Alpha Sanogo pour son accompagnement. Au plan financier, moral et tout, il est à nos côtés. Sans lui, il nous sera impossible d’organiser cette cérémonie. Nous lui disons infiniment merci. Nous n’oublions pas les autorités préfectorales et le parrain artistique qui est David Tayorault.
Pour revenir à votre question, nous pouvons dire que nous sommes prêts.
Interview réalisée par Le Nouveau Réveil